Un syndicalisme autogestionnaire et sans permanent

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Liberté d’expression

La liberté d’expression est un des arguments massues mis en avant par les démocratie occidentales pour s’autojustifier. Pourtant, nous sommes bien loin d’une réalisation effective de cette liberté. Et même, la situation depuis quelques années empire.

D’abord les restrictions à la liberté d’expression et à la liberté d’informer s’affirment clairement concernant Internet, ce nouveau média, pour lequel la tentative de reprise en main par les pouvoirs politiques et économiques s’affirme dans des lois extrêmement restrictives, dernièrement la LEN.

Ensuite, pour les médias traditionnels, par une censure directe exercée certes marginalement mais dans le silence le plus complet à l’encontre de médias militants, comme cela a été le cas pour les journaux basques.

Enfin, on peut s’interroger sur la "liberté" d’une presse entièrement dépendante d’intérêts financiers. Quelle liberté d’expression peut exister lorsque les moyens d’expression sont au mains d’une minorité détentrice du pouvoir économique ? Lorsque l’essentiel des médias appartient à des marchands de canon, des bétonneurs ou des fonds de pension ? Lorsque la finalité de l’industrie de la presse n’est plus d’informer, mais de produire des bénéfices financier en attirant la manne publicitaire ou de servir la promotion de l’idéologie capitaliste libérale.

Les conditions même de la production de l’information, soumise à des impératifs de rentabilité maximale, empêche la plupart du temps la production d’une information de qualité. C’est ainsi que la presse unanime recrache des dépêches AFP sans vérification, que des "événements" bidons font toutes les unes, que le traitement de l’info dépend davantage de la source qui la prémache que du journaliste qui n’a que le temps de "faire suivre".

Le travail syndical, la défense des droits et des conditions de travail des salariés de la presse, et à terme la volonté de prise en main de la presse par ceux qui y travaillent, est donc également une dimension inséparable de la lutte pour la liberté de la presse. La presse sera réellement libre lorsqu’elle ne dépendra plus ni de poivoirs politiques ou étatiques, ni de pouvoirs économiques.