Un syndicalisme autogestionnaire et sans permanent

Accueil > Industries & Métiers

Industries & Métiers

Cette rubrique réunit des articles généralement déjà parus dans d’autres rubriques, classés selon l’industrie ou le métier concerné.

Le SIPM se situe dans le courant syndicaliste révolutionnaire. Selon nous, l’organisation sociale doit reposer sur ceux qui participent par leur travail à la construction de la société, les travailleurs. Dans l’immédiat, nous travaillons donc au renforcement de cette organisation et à l’amélioration de nos conditions d’existence (partage du travail, conditions de travail, salaires...). Mais cette lutte se situe dans la perspective plus vaste d’une émancipation sociale. Ceux qui font le travail n’ont pas besoin de ceux qui en récoltent les fruits.

Dans cette perspective, notre mode d’organisation syndicale repose naturellement sur le syndicat d’industrie, qui réunit tous les travailleurs d’une branche d’industrie.

En effet, le syndicalisme corporatiste, héritier du modèle disparu des corporations pré-industrielles, remis au goût du jour par le fascisme en Italie mussolinienne, en Allemagne nazie, en Espagne franquiste et en France pétainiste, ne peut aspirer à prendre en main l’organisation de son chmp d’industrie puisqu’il est fondamentalement divisé. Il se place nécessairement dans une logique de collaboration de classe.

Le syndicalisme d’industrie, quant à lui, bien que confronté à des difficultés inhérentes au système capitaliste, peut seul constituer une arme efficace de lutte dans l’immédiat, puisqu’il répond par l’unité des trvailleurs face à leur patron commun, et dans l’avenir, puisqu’il pose les bases d’une société débarrassée des exploiteurs et gérée par les travailleurs.

Bien entendu, cela ne peut signifier l’ignorance des réalités professionnelles. Les membres d’une même profession, à l’intérieur d’une industrie ou venant d’industries différentes, doivent pouvoir se rencontrer. Mais leurs intérêts propres ne peuvent être mis en avant en priorité sur les intérêts de l’ensemble des travailleurs, leur structuration doit servir à faire avancer le syndicat d’industrie dans son ensemble et ne doit pas être une arme du patronat pour diviser.