Un syndicalisme autogestionnaire et sans permanent

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Afrique noire

La décolonisation de l’Afrique noire est encore un rêve lointain. Dans la phase néo-coloniale, s’est mis en place un système parfait de pillage du continent par les pays occidentaux, par l’intermédiaire des organismes financiers internationaux (FMI, Banque mondiale), des multinationales (Nestlé, Total-Elf, etc.), avec le relais d’élites fantoches corrompues mises en place et maintenues au pouvoir, au besoin, par les armées des anciens colons sous des prétextes humanitaires et dans le silence des médias. Les matières premières sont exploitées aux profits des multinationales occidentales, les rares industries locales et services publics développés à la faveur de l’affrontement Est-Ouest sont aujourd’hui livrées aux intérêts privés occidentaux, et l’infime part des richesses produites qui va aux travailleurs sert à acheter des produits importés d’occident ou fabriqués localement par des entreprises appartenant désormais aux multinationales.

Le silence sur l’Afrique est étouffant. Pourtant, loin des clichés tiers-mondistes et des velléités paternalistes, des résistances existent et s’organisent, comme la CGT-B syndicaliste révolutionnaire burkinabé, malgré les difficultés immenses de la vie quotidienne, malgré la répression féroce orchestrée et soutenue par les intérêts occidentaux. Nous devons aider nos camarades africains : non pas en amenant du lait en poudre, mais en combattant ici-même, chez nous, contre ceux qui saignent l’Afrique à blanc.