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Au bord de la ville, Roland Fuentès

dimanche 26 juin 2011, par Greg

Dans une société familièrement étrange, le monde est divisé en deux : ceux qui vivent dans la Ville et ses tours et ceux qui, comme leurs ancêtres avant eux, occupent le terrain vague.
Chacun de ces deux univers s’épie, se jalouse, se protège et se désire.
Comme bien d’autres avant eux, un groupe d’enfants va traverser la fontière interdite et porter son regard de l’autre côté, sur ce monde urbain, ses mirages, ses secrets et ses cauchemars.
Cette histoire a tout pour devenir un grand succès : une écriture fluide et poétique, un récit captivant, un univers mystérieux qui interroge notre société et ses dérives : « Un bon système devrait garantir le bien-être de tous les individusqui le composent. Or, celui-ci semble fonctionner, mais en réalité une partie de la population est exploitée par l’autre, et emprisonnée dans des tours ; quant à l’autre partie, celle qui est libre, elle-même vit dans l’angoisse de finir aux tours blanches. L’administrateur en personne ne croit pas en ce système. »
À travers cette fable simple et terrifiante, Roland Fuentès nous livre une réflexion sur les rapports Nord-Sud, l’immigration et la clandestinité, la société de consommation (la seule autoroute qui permet de sortir de la ville ne mène qu’au centre commercial !) mais aussi la liberté et la solidarité.
Entre utopie et dystopie, ce roman est à découvrir au plus vite.

- Au bord de la ville, Roland Fuentès, Syros, 2011, 235 p., 14,90 €.