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A l’occasion du centenaire de sa libération, nous souhaitons rendre hommage à Jules Durand, secrétaire du syndicat CGT des charbonniers du Havre en 1910, condamné à mort « pour complicité morale d’assassinat » à la suite d’une machination patronale, victime d’une justice de classe.
Jules Durand est condamné à mort à Rouen le 25 novembre 1910, à l’issue d’un procès caricatural.
Devant les mouvements de protestation syndicaux à travers l’Europe et des organisations des droits de l’Homme, les interventions des parlementaires et une campagne de presse intense, sa peine de mort est commuée en 7 ans de réclusion criminelle par le président de la république le 31 décembre 1910.
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Le 16 février 1911, le pourvoi en révision est déposé devant la cour de cassation, et Jules Durand est élargi de la prison Bonne Nouvelle à Rouen.
Malheureusement, la maladie mentale l’a emporté. Interné à l’hôpital des Quatre-Mares à Sotteville-les Rouen, il ne pourra prendre connaissance de l’arrêt de la cour de cassation du 15 juin 1918 reconnaissant son innocence, une seconde enquête établissant que les témoins à charge avaient menti à la demande de la principale entreprise du port. Il finit sa vie en 1926, à l’hôpital psychiatrique de Quatre-Mares.
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Pour en savoir plus sur cet épisode de la guerre de classe, vous pouvez lire :
L’Affaire Quinot, un forfait judiciaire d’Émile Danoën, publié aux éditions CNT RP.
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