Archive pour la catégorie ‘Antifascisme / Antimilitarisme / Antiracisme’

Ne te trompe pas de colère !

mercredi 22 mars 2017

« Ne te trompe pas de colère ! » est une chanson écrite et interprétée par la Compagnie Jolie Môme. Son véritable titre est « Ta colère est légitime ». Elle date de 2003 (cf. la référence au milliardaire Jean-Marie Le Pen et à son œil de verre). Dans la vidéo figurant ci-dessous, il s’agit d’une version mise à jour (cf. la référence à « l’héritière », sous-entendu Marine Le Pen).

Captation faite en 2014 à Paris dans le cadre d’un concert organisé par CAPJPO-EuroPalestine
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« Chez nous » : un film de fiction inspiré par l’accession au pouvoir du FN à Hénin-Beaumont

mercredi 1 février 2017

Le 22 février 2017 sortira Chez nous, un film de fiction inspiré par l’accession au pouvoir du FN à Hénin-Beaumont. Ce drame, réalisé par le cinéaste belge Lucas Belvaux et tourné dans le département du Pas-de-Calais, est adapté d’un roman noir de Jérôme Leroy intitulé Le Bloc. Parmi les actrices et acteurs principaux, citons Émilie Dequenne, André Dussollier, Guillaume Gouix, Anne Marivin et Catherine Jacob. Cette dernière joue le rôle de la présidente d’un parti d’extrême droite cherchant à se dédiaboliser, une présidente dont le portrait, le comportement et les propos font penser à Marine Le Pen. Le film raconte comment une jeune mère célibataire (rôle incarné par Émilie Dequenne) est approchée par le Bloc patriotique (un parti xénophobe et nationaliste faisant penser au FN) pour se présenter aux élections municipales dans une ville « imaginaire » dénommée Hénard. Après avoir vu la bande-annonce, Steeve Briois (l’actuel maire FN d’Hénin-Beaumont) a traité le film de « navet » et s’en est pris au physique de l’actrice Catherine Jacob. Quant à Florian Philippot, le vice-président du FN, il a trouvé que la sortie du film était « absolument inadmissible » en raison de sa proximité avec l’élection présidentielle du 23 avril 2017.

Bande-annonce du film :

Extrait de la note d’intention de L. Belvaux publiée dans le dossier de presse du film :

CHEZ NOUS est un film engagé […]. Il n’est pas militant pour autant, il n’expose pas vraiment de thèse. J’ai essayé de décrire une situation, un parti, une nébuleuse, de décortiquer son discours, de comprendre son impact, son efficacité, son pouvoir de séduction. De montrer la désagrégation progressive du surmoi qu’il provoque, libérant une parole jusqu’ici indicible. D’exposer la confusion qu’il entretient, les peurs qu’il suscite, celles qu’il instrumentalise. Le film ne s’adresse pas en priorité, et ne doit pas s’adresser, qu’à des gens mobilisés, très au fait de ce qu’est vraiment l’extrême-droite. Ce qu’il dit, montre, raconte, tout le monde peut le savoir, mais les gens s’informent plus à travers une presse qui favorise le spectaculaire ou l’émotion, que par des média d’analyses et de réflexions. J’ai essayé d’éviter « l’entre-soi », de parler à tous et à chacun, « d’homme à homme » en quelque sorte. De montrer plutôt que de démontrer. De tendre un miroir, non déformant, car, si les miroirs réfléchissent, ils font parfois réfléchir ceux qui s’y voient. Les miroirs nous montrent aussi ce qu’il y a derrière nous, ils nous inscrivent dans un décor, dans le monde, objectivement. Ils nous mettent en perspective et face à nous même. Dans le même temps. Ce film s’adresse d’abord, à ceux qui un jour, demain peut-être, seraient tentés de répondre au chant de ces sirènes. Je ne sais pas si c’est utile. Je suis sûr, en tout cas, que ça vaut la peine d’essayer. […] Lire la note d’intention dans son intégralité

Extrait de l’entretien avec L. Belvaux publié dans le dossier de presse du film :

Votre film se distingue de ce qu’on appelait des « fictions de gauche », qui étaient des dossiers résolument à charge. Vous êtes davantage dans une démarche pour comprendre, notamment ce qui peut susciter l’adhésion à un mouvement d’extrême droite. Mais, avec le cinéma, n’y a-t-il pas un danger d’empathie avec « l’ennemi » ?

Lucas Belvaux : Oui. Mais on a besoin de cette empathie. Il est inhérent à la démarche puisque j’essaie de comprendre comment on en arrive là. Mais empathie ne veut pas dire identification. Je n’ai pas forcément envie que le spectateur s’identifie au personnage. L’idée, c’est d’être avec lui, à côté, d’essayer de se mettre à sa place, de partager son point de vue, pour essayer de comprendre son cheminement. Comprendre une démarche, ce n’est pas la partager. Ce n’est pas l’excuser. C’est une chose à laquelle j’accorde beaucoup d’attention en tant que cinéaste. Je veux que le spectateur soit libre de penser ce qu’il veut. Je pense qu’il y a un cinéma totalitaire, qui impose ses points de vue en instrumentalisant ses personnages, les « bons » comme les « méchants ». Et qu’il y a un cinéma qui raconte les histoires « démocratiquement », où le cinéaste ne cache pas son point de vue, mais laisse assez de liberté au spectateur pour qu’il puisse développer le sien. […] Lire l’entretien dans son intégralité

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Trois vidéos et quelques liens face à l’extrême droite

jeudi 5 novembre 2015

1) Marine Le Pen & les origines du Front National

Une petite animation vidéo diffusée le 23 octobre 2013 sur ARTE.


Marine Le Pen & les origines du Front National… par Desintox

2) Nord Pas-de-Calais Picardie : pas une voix pour l’extrême droite !

Un petit clip réalisé en septembre 2015 par un syndicaliste de la métropole lilloise face à la candidature de Marine le Pen à la présidence de la région Nord Pas-de-Calais Picardie (cf. élections régionales des 6 et 13 décembre 2015). Nota bene : Ce clip n’est pas un appel à voter pour tel ou tel parti se présentant (à tort ou à raison) comme « anti FN ». Et ce n’est pas non plus un appel à l’abstention. Entre ces deux stratégies, l’auteur ne prend pas position, même s’il indique à la fin du clip que, fondamentalement, l’un des meilleurs moyens de contrecarrer le développement de l’extrême droite est d’agir activement et collectivement dans le cadre des luttes sociales.

3) Violences d’extrême droite : le retour

Un film écrit et réalisé en 2014 par Thierry Vincent, puis diffusé en 2015 sur Canal+ dans le cadre du magazine « Spécial Investigation ».


 
Quelques liens antifascistes (liste non exhaustive) :

> Face au fascisme : riposte sociale ! (texte commun d’AL, de la CGA et de la CNT)
> Dossier d’info et de lutte contre l’extrême droite (CNT Nord Pas-de-Calais)
> Notre antifascisme (syndicat CNT de la presse et des médias)
> Vigilance et initiatives syndicales antifascistes (VISA)
> La Horde
> Réseau No Pasaran
> Contre le conspirationnisme, le confusionnisme politique, l’antisémitisme et les rouges-bruns
> Démystification des rumeurs et hoaxes d’extrême droite
> L’École des réac-publicains : la « pédagogie noire » du FN et des néo-conservateurs

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Bande-annonce du film « Acta non verba » (du renouveau de l’antifascisme à travers les luttes)

jeudi 12 février 2015

« Acta non verba » est un documentaire réalisé en 2014 par Hazem, un militant antifasciste marseillais. Le film, sorti en janvier 2015, permet de faire un tour d’Europe de différents collectifs militants plus ou moins antifascistes, actifs dans différentes luttes et menant diverses expérimentations : défense des réfugiés de Lampedusa arrivés à Hambourg, lutte contre le TAV (train à grande vitesse) dans le Val de Suse en Italie, centres autogérés en Allemagne et à Turin, investissement dans les quartiers populaires et lutte contre l’islamophobie à Paris, soutien scolaire à Marseille…

Bande-annonce :

Présentation du film par son réalisateur :

Il n’est pas facile d’expliquer pourquoi et comment j’ai mené ce projet de documentaire, et j’ai longtemps hésité sur la manière de le faire. Au départ, Acta non verba est né de plusieurs constats : celui de la montée des extrêmes droites en Europe, de leur renouvellement théorique et de leurs nouveaux visages ; celui aussi du désarroi de la gauche, de notre immobilisme et de tout ce qui nous coupe des réalités du monde qui nous entoure. La mort de Clément Méric fut un vrai choc pour moi, tout comme son traitement médiatique. Je me suis rendu compte à cette occasion à quel point nous étions mal compris et mal organisés… Aussi, pour moi, faire Acta non verba répondait à un besoin : dans un monde où le support visuel s’impose, j’ai voulu réaliser un documentaire qui parle de nos luttes, de ceux qui ne baissent pas les bras et qui continuent à expérimenter. En présentant différents collectifs, en France et à l’étranger, j’ai voulu montrer nos projets et nos contradictions, mais surtout faire un état des lieux, donner la parole à ceux qui sont présents sur le terrain. En réponse aux stéréotypes et aux fausses représentations que certains donnent de l’antifascisme, j’espère que ce documentaire, fait par des militants, permettra aux spectateurs de mieux comprendre nos raisons d’être, nos espoirs, nos aspirations ainsi que la logique de nos actes.

Version complète du film : https://youtu.be/NnaL0W1fkww

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Qu’est-ce que le mouvement « Jour de Colère » ?

dimanche 23 mars 2014

Le 26 janvier 2014 à Paris, une manifestation intitulée « Jour de Colère » a réuni un grand nombre d’organisations d’extrême droite. Ce jour-là ont défilé plusieurs dizaines de milliers de fascistes, intégristes, islamophobes, homo/transphobes, sexistes, racistes, antisémites et nationalistes.

Les 5 et 6 avril 2014, les fascistes de « Jour de Colère » prévoient de manifester dans les rues, non plus seulement à Paris, mais sur tout le territoire.

La vidéo ci-dessous, réalisée par des militants du collectif antifasciste de l’Hérault, tente de présenter les différents groupuscules, associations et partis composant « Jour de Colère », pour mieux comprendre ce mouvement, pour mieux le combattre.
 

 

Appel du collectif antifasciste de l’Hérault :

L’extrême droite progresse dans tous les domaines : la crise économique et sociale et les plans d’austérité gouvernementaux favorisent son essor. Au delà de sa poussée électorale elle n’hésite plus à investir la rue et ses idées nauséabondes se répandent dans la société, entraînant la montée des racismes (islamophobie, antisémitisme, négrophobie, …), du sexisme et de toutes les formes de discriminations. Elle multiplie les agressions et occupe l’espace public depuis plusieurs mois. Dans le sillage des « manifs pour tous » et de ses attaques homophobes, elle poursuit son élan et ne cesse de battre le pavé. Ainsi, des milliers de catholiques intégristes et de militants d’extrême droite ont manifesté contre le droit à l’IVG en janvier. Quinze jours plus tard, suit une manifestation clairement fasciste dans sa dynamique et ses composantes, appelée « jour de colère », qui a réuni plus de 20 000 personnes à Paris. Très active également dans la « journée de retrait de l’école », son intention est maintenant de réitérer dans toutes les grandes villes de France l’initiative de la manifestation « jour de colère », le week-end des 5 et 6 avril. Nous ne devons pas laisser faire une telle banalisation de l’apparition de l’extrême-droite et de groupes clairement fascistes dans l’espace public. Chacune de ces apparitions renforce l’extrême droite et légitime ses idées. Pour cette raison, ne laissons pas la rue à l’extrême-droite ! Manifestation inter-régionale antifasciste dimanche 6 avril 2014 à Montpellier. Rendez-vous à 13h à Plan Cabanes (tram 3, arrêt Plan Cabanes).

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