C’est pas avec des journées dispersés et sectorisées au cours des semaines à venir qu’on fera reculer un gouvernement offensif et pressé.
Après le succès de la journée du 12 septembre, la CNT 44 appelle tou·tes les travailleurs·euses du privé et du public, précaires, étudiant·es, jeunes, chômeurs·euses, retraité·es, à se joindre à la journée de grève et de manifestions appelée le 21 septembre, contre les ordonnances du gouvernement Macron, qui nous promettent une destruction du code du travail et de notre système social.
Rappelons-nous cependant l’échec du mouvement de 2016 contre la loi El Khomri, permis en grande partie par la stratégie des centrales syndicales : dispersions des luttes par secteur, journées d’action éparpillées sur plusieurs mois… Si la mobilisation a été énorme, à aucun moment elle n’a été assez intense pour faire plier le gouvernement.
De plus pour l’accumulation des jours de grève (parfois plus d’une dizaine) nous a coûté cher, et a pu en décourager certain·es, alors qu’avec trois ou quatre jours de suite nous aurions pu parvenir à une victoire…
Depuis ce mouvement, des centaines de journées de grèves dans des entreprises ont été recensées, mais sont restées invisibles du fait de leur isolement. Seule une grève générale reconductible, nous permettra d’inverser le rapport de force et de gagner enfin. Si l’économie était bloquée quelques jours, rognant sur les marges de profit des actionnaires, les dirigeant·es n’auraient d’autre choix que de céder. Nous appelons donc les travailleurs·euses à se réunir en assemblées générales sur leurs lieux de travail pour discuter de la reconduction de la grève, des appuis mutuels à inventer, et à reconstruire le lien interprofessionnel pour arriver à la grève générale.
C’est tou·tes ensemble qu’il faut lutter, c’est tou·tes ensemble qu’on va gagner !