Débat Organisé par la CNT dans le cadre du festival libertaire 2016 Jeudi 17 novembre 19h 44 rue Burdeau Lyon 1er Buvette militante par le Kaf’ton
Une réponse « évidente » : gagner sa vie : gagner le droit de vivre ? Faut-il pour cela passer la majeure partie de cette vie à des travaux répétitifs, sans intérêt, sur l’organisation desquels nous n’avons aucune prise, qui nous laissent, le soir, vidés, incapables de réflexions. Et qu’en est-il ceux qui n’ont pas d’autre choix que de recourir aux interims, véritables marché aux esclaves. D’ailleurs, on nous l’a appris, ce ne sont pas les humains qui travaillent ; ils sont employés pour permettre à l’argent de travailler… Le rôle du syndicat est de défendre les conditions de travail, nous sommes bien d’accord. Mais à la CNT la défense des conditions de travail est inséparable de la question du sens et de l’intérêt du travail et donc de la remise en cause du travail. Pourquoi et pour qui travaillons-nous ? Les travailleurs sont les mieux à même de savoir à quoi correspond le travail qu’ils effectuent, à qui et à quoi il sert. À la CNT, nous pensons que ce sont les salariés qui doivent ensemble, tenter de poser les bases d’un autre ordre, fondé sur l’autogestion et sur la recherche de la justice, de l’égalité sociale et de la liberté. Si le fondement actuel du travail est l’exploitation, ne peut-il pas avoir un intérêt social, collectif au-delà du profit de la classe dominante ? Les seules valeurs et les seules lois sont-elles celles de la concurrence et de la compétitivité ? Sachant que ces « valeurs » qu’on nous présente comme des « lois » incontournables, sont en fait le fruit de décisions des puissants et qu’outre de nous gâcher nos vies, elles tuent les ressources des peuples qui ont choisi d’autres modes d’organisation sociale. S’il y a longtemps que les travailleurs-euses ont compris que le travail ne rendaient pas libre, ne sommes-nous pas tous et toutes à la recherche d’épanouissement et de sentiment d’être utile ? Pourquoi avons-nous de plus en plus un sentiment d’absurdité face aux exigences de nos employeurs ? Peut-on travailler à tout prix, juste pour gagner du fric, sans se poser de questions ? Est-ce que la seule autre alternative est de refuser de travailler ?
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