Projection Les nouveaux chiens de garde samedi 9 mars 2013 à 18h à la CNT, 33 rue des Vignoles, 75020 Paris.
La CNT organise la projection du film Les nouveaux chiens de garde de Gilles Balbastre.
La projection (à 20h) sera suivi d’un débat avec des intervenants de l’Acrimed (Action critique média) et précédé de théâtre de l’opprimé (à 18h).
Repas et boisson sur place.
Prix libre
Les nouveaux chiens de garde
film de Gilles Balbastre et Yannic Kergoat, 2011, 1h44.
Les médias se proclament « contre-pouvoir ». Pourtant, la grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir. La presse écrite et audiovisuelle est dominée par un journalisme de révérence, par des groupes industriels et financiers, par une pensée de marché, par des réseaux de connivence. Au sein d’un périmètre idéologique minuscule se multiplient les informations prémâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois d’ascenseur. Un petit groupe de journalistes omniprésents - et dont le pouvoir est conforté par la loi du silence - impose sa définition de l’information-marchandise.
Alors, dans un périmètre idéologique minuscule, se multiplient les informations oubliées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices, les services réciproques.
En 1932, Paul Nizan publiait Les Chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s’imposaient en gardiens de l’ordre établi.
Aujourd’hui, les chiens de garde, ce sont ces journalistes, éditorialistes et experts médiatiques devenus évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social.
Sur le mode sardonique le film, reprenant le titre de l’ouvrage de Serge Halimi Les Nouveaux chiens de garde, dresse fin 2011 l’état des lieux d’une presse volontiers oublieuse des valeurs de pluralisme, d’indépendance et d’objectivité qu’elle prétend incarner. Avec force et précision, le film pointe la menace croissante d’une information pervertie en marchandise.