Quelle surprise d’entendre sur France Inter : « Trois raffineries ont suspendu le mouvement et vont reprendre de l’activité ». Alors que la veille, lors d’une visite aux grévistes de la raffinerie de Donges, la détermination était là, et aussi pour toutes les autres.
Renseignement pris auprès d’un délégué CGT de la raffinerie de Donges, il s’avère que ça n’est pas prêt de repartir. Petite explication…
Il y en effet trois raffineries qui ont suspendu le mouvement.
La raffinerie de Reichstett (Bas-Rhin), de la compagnie helvétique Petroplus, qui venait d’annoncer sa volonté de fermer définitivement le site pour le transformer en simple terminal pétrolier, supprimant au passage 253 emplois sur 255. le mouvement a été suspendu suite à la garantie de la part de la direction de ne plus fermer le site ! La raffinerie est alimentée en pétrole brut par un pipeline qui viens du port pétrolier de Fos-sur-Mer, qui lui est en grève et lâche rien. La raffinerie ne peut donc pas redémarrer !
Deux raffineries du groupe Exon, une à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et une à Port-Jérôme (Seine-Maritime). Elles ont toutes les deux suspendu le mouvement après que la direction ait mis le paquet sur la table et leur ait proposé le paiement intégral des jours de grève !! Tout en sachant qu’elles ne pourraient par redémarrer aussi. En effet celle de Fos est alimentée par le même terminal pétrolier de Fos-sur-Mer. Celle de Normandie est alimentée par l’entreprise SIM qui est également en grève et ne lâche rien également !!
Les neuf autres raffineries (six du groupe Total, une Petroplus, deux Basell) sont toujours dans le mouvement contre la mise en place de la réforme des retraites !!
La pénurie de pétrole ne s’éloigne pas. L’approvisionnement par bateau ne suffira pas à couvrir les besoins quotidiens. Ce n’est pas le moment de se faire duper par une presse mal renseignée et démobilisatrice !! Continuons à généraliser la grève, à durcir le ton et à soutenir les grévistes. Des caisses de solidarité circulent un peu partout, pour celle de Donges on en est à 30.000 €.
Source : Indymedia Nantes