Communiqué de presse unitaire : Alternative libertaire 57, Confédération Nationale du Travail 57, Sud Education Lorraine, Sud PTT 57, Sud Rail Nancy-Metz, Lutte Ouvrière 57, NPA 57.
LE 23 MARS 2013, un militant de la Confédération nationale du travail (CNT) a été condamné à 40 000 € de dommages et intérêts pour avoir bloqué la gare de Metz lors d’une manifestation durant le mouvement anti-CPE de 2006. Justice ciblée, justice de classe, il y avait ce jour-là 800 personnes sur les rails dont des membres du PS aujourd’hui élus. Rappelons que le CPE a été abandonné, en partie, par l’UMP alors au gouvernement, suite au mouvement social, ce qui prouve l’utilité et la légitimité de l’action.
Cette condamnation, au-delà d’être injuste, dans la mesure où elle fait porter à un seul individu (militant syndical évidemment) la responsabilité d’une décision collective mise en œuvre par 800 personnes, serait un signal fort envoyé contre le mouvement social. Le gouvernement et le patronat, par une justice de classe, souhaitent instaurer la peur pour nous faire taire. De question prioritaire de constitutionnalité (QPC) en appel, cela fait plus de deux ans que la CNT emprunte le tortueux chemin judiciaire pour refuser cette injustice. La prochaine étape devant juger la recevabilité de l’appel de la condamnation à 40 000 € d’amende est fixée au 14 octobre 2014 au tribunal de Metz.
LA SNCF doit retirer sa plainte qui est un non-sens : faire payer à une seule personne les retombées d’un mouvement social collectif. Il semble donc que pour la SNCF, il s’agit d’une position politique, la direction voulant exprimer ainsi son opposition au syndicalisme et aux mouvements sociaux.
LES POURSUITES à l’encontre de l’ensemble des syndicalistes et militants doivent être arrêtées sans condition. Nous assistons à une multiplication de ce type de cas – dont cette condamnation (appel en cours) liée à la SNCF n’est qu’un exemple –, d’autres procès sont en cours ou menacent de s’ouvrir. La volonté de criminaliser les mouvements sociaux et le syndicalisme est manifeste. Alors que le gouvernement PS poursuit sa politique d’austérité au service du patronat (pacte de responsabilité, exonérations de cotisations sociales, attaque sur le temps de travail, les allocations familiales, la protection sociale et sûrement bientôt les retraites), condamner le mouvement social par l’exemple de notre camarade Fouad HARJANE serait un véritable coup dur pour les luttes à venir... Le 14/11 sera la dernière audience concernant la recevabilité de l’appel. Après l’action du 12 septembre et l’occupation de la Direction Régionale de la SNCF, il est important d’amplifier la mobilisation !
Les organisations signataires du présent communiquer appel au rassemblement, vendredi 14 novembre à 8h30 devant le tribunal de Metz, rue Haute Pierre.
- Pour la relaxe de notre camarade, condamné à 40000 euros d’amende
- Pour l’abandon total des poursuites par la SNCF
- Pour l’amnistie pour tous les syndicalistes et militant-e-s condamné-e-s dans le cadre du mouvement social