La fédération CNT Santé Social refuse la fatalité et dénonce les pratiques
capitalistes et sécuritaires appliquées au Secteur.
Aujourd’hui, après la dénonciation de la Convention Collective 51, les
syndicats employeurs semblent s’apprêter à dénoncer la Convention
collective 66. En effet, le 7 décembre est la date limite pour le cadre de
la révision de la CC66 fixée par les syndicats patronaux (Fegapei et
Syneas).
Le Syneas revendique « l’exclusivité d’un projet structuré autour d’une logique d’ensemble », une manière claire de dire que ne sont valables les seules propositions patronales, faisant fi des revendications des salariés ! La stratégie de la Fegapei, quant à elle, est de signifier le 7 décembre l’échec des négociations et donc de se diriger tout droit vers la dénonciation de la convention. Position que le Syneas ne manquera pas d’approuver ! Voilà un bel exemple de « solidarité patronale » et de « travail d’équipe » dans un seul but : détruire les acquis sociaux durement obtenus depuis les années 60 des 570 000 salariés du sanitaire, du médico-social et du social.
Une riposte d’ampleur est nécessaire !
Devant l’ampleur des attaques patronales contre les conventions collectives, la CNT invite tous les salariés de la Branche Action Sanitaire et Social à se mobiliser dans l’unité.
Dans le contexte actuel de crise, l’offensive gouvernementale et patronale
prend de l’envergure. Nous ne sommes pas là pour rassurer les marchés,
nous ne sommes pas des variables d’ajustement pour réduire un déficit qui
s’est creusé sur notre dos (pouvoir accru des banques, exonérations
patronales en tout genre).
Nous savons que la richesse existe et nous irons la chercher pour la
partager !
Dans toute la branche (BASS) les conditions de travail se dégradent que l’on soit dans le sanitaire, le médico-social ou le social, les charges de travail augmentent, l’intensité aussi. Les personnes accueillies se transforment en « clients ». La logique de moyens qui prévalait jusque-là cède la place à une logique de résultats.
La CNT revendique 10 propositions concrètes vers une lutte salariale victorieuse !
1- Salaire minimum conventionnel de 1500 euros nets.
2- Revalorisation des indices d’entrée et rattrapage du pouvoir d’achat.
3- Intégration de l’IRTT (indemnité de la réduction du temps de travail)
et intégration de toutes les primes au salaire.
4- Progression de carrière égale à 20 points d’ancienneté tous les 2 ans
pendant 36 ans.
5- Les écarts entre les hauts et les bas salaires doivent être ramenés de
5 à 3.
6- Pas de part variable qui introduirait le salaire au mérite.
7- Grille unique de salaire applicable à tous les salariés, y compris les
cadres.
8- Age du départ à la retraite volontaire à 60 ans avec le versement d’une
indemnité de départ à hauteur des 6 derniers mois.
9- Réduction du temps de travail, sans perte de salaire
10- Refus de la précarisation de l’emploi, avec, l’embauche en CDI des
nombreux personnels en CDD en place dans tous les établissements.
11- Ancienneté reprise quelque soit le secteur d’activité pour les
salariés ayant les diplômes ou les qualifications.
L’heure n’est pas à la négociation ! La lutte est engagée. Il nous faut construire un rapport de force important, dans l’unité. En nous organisant, en nous rassemblant alors nous pourrons imposer nos choix contre ceux des employeurs et des politiques.
Toutes et tous en grève le 7 Décembre
Le Secrétariat Relations Médias de la CNT pour la Fédération CNT Santé Social