Le gouvernent laisse régulièrement sciemment fuiter des rumeurs sur la mise en place d’une « TVA sociale ». Sous ce nom qui semble évoquer un progrès se cache en réalité un nouveau montage financier au profit des possédants.
La « TVA sociale » défendue par l’UMP est l’idée d’instaurer une véritable « double peine » pour les travailleurs. Tout d’abord le gouvernement compte diminuer les cotisations sociales des entreprises, notamment les cotisations familiales. Il laisse croire que ces entreprises gagnant ainsi en compétitivité pourront embaucher plus de personnels. D’un autre côté il récupère ce manque à gagner en augmentant la TVA à laquelle sont soumis tous les travailleurs, avec ou sans emploi.
Cette nouvelle mesure d’allègement de charges viendrait s’ajouter aux déjà
nombreuses exonérations salariales dont bénéficient les entreprises (près
de 30 milliards d’euros ces dernières années !). Pourtant les effets de
ces exonérations sont qualifiés de très faibles par la Cour des Comptes
et ce sont bien elles, qui en privant de crédits la Sécu et les régimes de
retraites, ont créé artificiellement depuis 20 ans, les déficits que l’on
cherche aujourd’hui à combler.
Pire, ces allègements, qui transfèrent une partie du salaire indirectement
versé aux travailleurs via les organismes de solidarité, aux bénéfices des
entreprises, participe à diminuer le poids des salaires dans le PIB. C’est
ainsi qu’en France, la part des salaires dans le PIB a diminué de 9% en 25
ans , au profit des bénéfices redistribués par les entreprises. Une
importante partie des richesses a ainsi pu passer de la rémunération du
travail à celle du capital.
Enfin l’augmentation de la TVA pour tous constituera un pas de plus vers
la vie chère, qui touche déjà les foyers les plus en difficulté. Cet impôt
qui touche pauvres et riches de la même façon est un des plus inéquitables
et il n’est pas étonnant que Sarkozy continue ainsi à taxer les plus
démunis comme il l’a toujours fait depuis 5 ans.
Bref à l’heure où la question du partage des richesses se pose toujours
avec toujours plus d’acuité, il est impératif d’empêcher la création de
cette TVA véritablement « anti-sociale ».