Les effroyables incidents nucléaires japonais mettent une nouvelle fois en lumière la nécessité de remettre en cause l’industrie atomique au profit d’une alternative écologique
Les récents séismes et tsunamis au Japon ont déjà eu des conséquences dramatiques sur la population, entrainant la mort de plusieurs milliers de personnes. A ce drame, se rajoute aujourd’hui une insupportable épée de Damoclès à travers le risque d’explosion de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi et de rejet massif de composants hautement radioactifs. L’emballement de cette centrale nucléaire fait courir un immense risque sanitaire à toute la planète.
Les difficultés de refroidissement des réacteurs montrent que la prévision
du risque nucléaire et la maîtrise des aléas liés à cette technologie ne
sont absolument pas maîtrisés par l’homme. Pour rappel les incidents sont
réguliers en France (récent incident à la centrale du Tricastin) comme à
l’étranger et la gestion de ces dangers radioactifs par les puissances
capitalistes ne peut que nous inquiéter au plus haut point, tant on sait
que l’intérêt économique prime, pour eux, sur tout le reste. Dominant
pratiquement la planète entière, ne cessant de vouloir tout réduire à de
la marchandise, le capitalisme dans sa logique productiviste gaspille,
épuise et détruit une à une les ressources de la nature.
A tout ceci s’ajoute une communication fantaisiste du gouvernement
japonais, alternant entre le mensonge sanitaire éhonté et le positivisme
forcené, prouvant une nouvelle fois que des affaires aussi primordiales
que la production énergétique ne doivent pas être laissées aux seules
mains des politiques et autres industriels.
Malgré les périls liés à l’exploitation nucléaire, l’Europe et surtout la
France s’entêtent à développer le nombre de centrales. Ainsi bien qu’on
compte 58 réacteurs en France (sur 158 réacteurs dans toute l’Europe), le
gouvernement français a confié à Areva (dont le bénéfice a augmenté de 60% en 2010) l’implantation de nouveaux réacteurs à Flamanville, à travers la
construction d’un EPR au bord de la Manche…
Ce sont les populations et bien sur les salariés du secteur, en première
ligne (voir le sacrifice actuel des employés de la centrale japonaise),
qui payent de leur vie ou de leur santé l’impasse atomique et se
retrouvent de fait victimes silencieuses du capitalisme.
Dans ce contexte, la volonté de sortir du nucléaire constitue une
revendication légitime. Mais ceci ne peut se faire sans remettre en cause
nos modes de vie et nos façons de produire ni sans revendiquer un autre
projet de société tel que celui porté par la CNT.
C’est parce que la défense de l’environnement participe pleinement à la
remise en cause du capitalisme que notre syndicalisme de classe est
écologiste et favorable à la décroissance.
Aussi la CNT appelle à se joindre aux différents rassemblements anti-nucléaires organisés partout où il y en a !