Vidéosurveillance : le procès.
Acharnement judiciaire et policier : nous ne plierons pas sous la répression !
Le premier mai dernier, les syndicats de la Confédération Nationale du Travail (CNT) de l’Isère ont pris part, en tant qu’organisations syndicales, au défilé organisé à Grenoble. Sur le parcours de la manifestation, deux caméras sont démontées par des opposant.es à la vidéo-surveillance. Après la manifestation, une camarade est arrêtée pour l’exemple, un autre s’écroule, violemment frappé à la tête par les forces de police. Voilà deux années de suite que des militant-e-s syndicalistes de la CNT sont visé.es le 1er mai.
Notre camarade a été poursuivie sans fondement pour dégradation de bien public et a comparu une première fois le 19 mai 2010 devant le tribunal. Après un premier report du délibéré le 7 juin 2010, le tribunal n’a pas prononcé la relaxe mais a demandé un complément d’information le 21 juin 2010, ce qui aboutit à un nouveau procès le mercredi 8 septembre 2010.
Notre camarade est innocente des faits dont on l’accuse, elle a manifesté ce jour-là à visage découvert sans jamais quitter le cortège de la CNT. Les accusations sont donc sciemment mensongères et nous nous interrogeons sur les raisons d’un nouveau procès qui maintient une pression sur notre camarade et les syndicats de la CNT. Nous dénonçons la répression dont notre organisation est victime.
A bas le capitalisme et sa logique sécuritaire !
Le système capitaliste a besoin de classes sociales pauvres, précaires et dociles et les gouvernements, qui servent et profitent des intérêts du capital, indifférents à la misère sociale, n’hésitent pas à se servir des moyens de répression dont ils se sont dotés. On inflige aux travailleur.euses des plans de rigueur et les élus locaux de gauche comme de droite imposent plus de contrôle social pour faire taire la contestation. Mais nous ne paierons pas leur crise. Et nous continuerons à nous mobiliser pour faire entendre nos revendications, et celles de nombreux.ses travailleur.euses : baisse du temps de travail, partage des richesses, hausse des salaires, autogestion !
La CNT s’oppose à toute mesure qui vise à imposer un climat de peur et à contrôler la population pour mieux étouffer ses revendications. La vidéosurveillance, le fichage (ADN, biométrie, Base-élèves, Edwige, ...), le quadrillage policier, les lois sécuritaires (Perben, Sarkosy, Lopsi) et répressives n’ont jamais amélioré les conditions d’existence des populations, se sont toujours retournées contre elles, et en particulier contre celles et ceux qui luttent pour les droits populaires et la justice sociale.
Il y aura toujours une résistance et solidarité de classe qui s’opposera aux discours et dispositifs sécuritaires lors des luttes sociales, dans les usines, les administrations, dans les quartiers, à la Villeneuve et ailleurs...
Nous exigeons l’abandon de toutes les poursuites judiciaires à l’encontre de notre camarade et dénonçons la pression maintenue sur notre organisation et ses militant-e-s.
Rassemblement de soutien lors du procès de notre camarade :
Mercredi 08 septembre 2010 à 14h au tribunal de grande instance de Grenoble (derrière la gare).
Nous tenons à remercier chaleureusement tou.t.es celles et ceux qui ont manifesté leur soutien, notamment à l’occasion des rassemblements précédents.
CNT 38 www.cnt-f.org/ul38