Un syndicalisme autogestionnaire et sans permanent

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Groupe Liaisons. Faites ce que je dis, pas ce que je fais

mardi 13 juin 2006

Le groupe Liaisons sociales-Lamy, qui fait dans l’info droit social et syndical, est un fervent partisan du dialogue social. Tout du moins dans ses colonnes. Car, au sein de l’entreprise, c’est une autre histoire. Depuis quelques mois en effet la direction refuse de recevoir les représentants du personnel, pourtant dûment élus, et de répondre à leurs questions quant à la politique salariale et managériale du groupe. Une politique qui, comme c’est original, tend vers le toujours plus de rendement pour les actionnaires, ceux de Wolters Kluwer, géant mondial de l’édition et maison mère du groupe, et toujours plus d’efforts à consentir pour les salariés.

Pour justifier ses refus, la direction n’a rien trouvé de mieux que d’arguer d’un manque de temps. Du temps elle a pourtant su en trouver pour monter de toutes pièces un comité de salariés, sorte de CE repassage des chemises très en vogue dans les entreprises pratiquant le partenariat social. Un comité dont les membres ne sont pas élus (donc non protégés par le Code du travail), et que les DP dénoncent comme une instance de représentation parallèle dont la fonction première est de les contourner.
Les délégués du personnel de Liaisons ont décidé de boycotter les réunions DP et ont saisi l’inspection du travail.

Ce comportement "antisocial" de la direction n’est pas nouveau. Il s’était déjà manifesté à l’occasion du récent déménagement-regroupement des diverses entités du groupe. Les CE et DS avaient en effet dénoncé le fait que l’espace nouvellement attribué aux salariés ne respectait pas le droit du travail. La direction persistant à faire la sourde oreille, c’est au TGI que l’affaire s’est réglée.

La loi du plus fort étant toujours la meilleure, la direction ne s’est toujours pas pliée au jugement rendu par le TGI, qui donne pourtant raison aux salariés.