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Grève à Wolters Kluwer France

jeudi 3 juillet 2008

Le SIPM-CNT soutient la grève reconduite depuis le 2 juillet pas les salariés de Wolters Kluwer France (Lamy, Liaisons, AFL, Dalian, Val Informatique et Clior) pour de meilleures rémunérations et des conditions de travail décentes et respectueuses

Le Syndicat interprofessionnel de la presse et des médias de la région parisienne, affilié à la Confédération nationale du travail (SIPM-CNT), tient à apporter tout son soutien à la grève des travailleurs de Wolters Kluwer France (1500 salariés environ dont quelque 300 pigistes, groupe de presse, d’édition et de services informatiques rassemblant notamment les marques Lamy, Liaisons, AFL, Dalian, Val Informatique et Clior ) à l’appel de l’intersyndicale CFCT-CFDT- FO-SNJ-CGT. Ce mouvement social pour de meilleures rémunérations et des conditions de travail décentes et respectueuses des salariés a débuté le 2 juillet et a été reconduit pour les 3 et 4 juillet, face à l’attitude d’une direction qui refuse de céder à toute revendication du personnel, voire d’ouvrir toute forme de discussion réelle.

La question que pose cette grève est la même que celle révélée dans l’ensemble de la presse qui a connu cette année un nombre de grèves sortant de l’ordinaire (Le Monde, Les Echos, Le Figaro, Hachette, AFP, La Tribune, L’Est-Républicain, Next Radio, etc.) : face à un patronat extrêmement dur et offensif, qui n’a de cesse d’accroître les profits et d’engraisser ses dirigeants et actionnaires en pressant toujours plus les salariés (voire en les virant à grands coups de plans de licenciement) et qui bénéficie d’un soutien sans faille du gouvernement Sarkozy (loi sur les 35 heures, les retraites, paquet fiscal, etc.), les travailleurs de la presse (comme d’ailleurs) n’ ont d’autre choix que de mener des grèves dures et reconductibles. Nous saluons le courage des salariés de WKF qui ont osé relevé le défit d’une mobilisation de ce type et les assurons encore une fois de notre soutien.

Nous vous invitons à consulter le blog de l’intersyndicale de la grève : http://wkfonstrike.wordpress.com et vous joignons le communiqué de presse de l’intersyndicale WKF du 1er juillet 2008.

Pour une redistribution égalitaire des richesses et la défense des conditions de travail, seule la lutte paie !

Paris, 2 juillet 2008
SIPM-CNT

CFCT-CFDT- FO-SNJ-CGT Wolters Kluwer France
Rueil-Malmaison, le 1er juillet 2008

Contre la baisse de leur pouvoir d’achat... les salariés de Wolters Kluwer France en grève le mercredi 2 juillet

Après des négociations salariales catastrophiques en 2007, les 1500 salariés du groupe de presse (dont 300 pigistes), d’édition et de services informatiques Wolters Kluwer France ont appris, la semaine dernière, que leur participation allait être purement et simplement siphonnée par un véritable tour de passe-passe financier (recapitalisation massive, remboursement d’un emprunt de plusieurs centaines de millions d’euros contracté auprès de la maison-mère basée aux Pays-Bas) concocté dans leur dos et dans celui des organisations syndicales !
Un comble pour une entreprise qui tire l’essentiel de ses revenus de la vente de journaux, d’ouvrages et de formations sur les bonnes pratiques sociales sous les marques Lamy et Liaisons !
Concrètement, en 2006,Wolters Kluwer France, qui réalisait 228 millions de chiffre d’affaires annuel pour une rentabilité frôlant les 20 %, avait redistribué 5 millions d’euros à quelque 1000 de ses salariés.
En 2008, et pour au moins les dix années qui viennent, cette enveloppe ne serait plus que de l’ordre de 200 000 euros, alors que les effectifs concernés se sont accrus de 20 % à la suite de la fusion, le 1er juillet 2007, des différentes filiales composant WKF !
Dans la foulée, une négociation sur l’intéressement, censée compenser ce manque à gagner, s’est engagée mais les propositions de la direction se sont révélées indécentes au regard de la perte générale de pouvoir d’achat. Les syndicats ont refusé que l’on accorde des miettes au personnel pour, de surcroît, des objectifs inatteignables au regard des performances de l’entreprise.
A l’évidence, notre entreprise entend les messages du gouvernement quand cela l’arrange. Lorsqu’il s’agit d’augmenter le temps de travail, par exemple. Mais pas quand il s’agit de prendre Nicolas Sarkozy au mot pour partager les richesses.
Soumis à une très forte pression (plus de 80 départs depuis le début de l’année, un plan de fermetures de produits, multiplication des plaintes à la médecine du travail, explosion du nombre des arrêts de travail...), disposant de moyens dérisoires pour accomplir leur travail, les salariés de Wolters Kluwer France se sont, lors d’une assemblée générale le 27 juin, massivement prononcés pour une journée de grève, le 2 juillet, qui pourrait être reconductible si la direction reste sourde aux revendications. L’une d’entre elles porte sur l’octroi d’un supplément de participation pour compenser la spoliation délibérément organisée.
Lors du débrayage, les salariés se réuniront tous en noir devant le siège de l’entreprise à Rueil-Malmaison (92). Des ateliers informatifs sur les négociations en cours seront animés par des représentants du personnel. Un pique-nique sera organisé.

N.B. : Wolters Kluwer France rassemble notamment les marques Lamy, Liaisons, Dalian, AFL,
Val Informatique et Clior.