Après notre lutte victorieuse de février qui a conduit, après une semaine de grève, au départ du directeur général, l’IFRASS (école de travailleurs sanitaires et sociaux) se remettait en mouvement mercredi 27/04.

Une des formatrice Aide Soignante, en CDD depuis deux ans, ne devaient pas être réembauchée et cela mettait en péril la promotion actuelle d’aide soignant(e)s. En effet, sur les deux postes et demi de formatrices qu’il y avait au début de l’année, l’un avait été abandonné à la suite d’un départ à la retraite et l’autre risquait lui aussi de disparaitre (du fait de la non embauche de la formatrice en question). Jusqu’à jeudi midi la direction nous soutenait que la décision venait de la région qui était le financeur et l’employeur. Selon nous, cela venait plutôt en représailles à sa participation à la grève de février puisque le poste était budgété et le budget de la formation excédentaire.

Du coup, mercredi 20, les promotions Aide soignant(e)s se mettaient en grève et décidaient de bloquer l’école jeudi pour obtenir l’embauche de leur formatrice en CDI. Rejoints et soutenus par la CNT, puis par le collectif étudiant (créé pendant le mouvement de février), nous avons tenus le blocus toute la journée, n’ouvrant que l’amphi de l’école pour tenir des AG.

Pendant cette journée d’action, le chargé de mission qui remplace jusqu’à juillet l’ancien directeur général, continuait à nous soutenir, comme il le faisait depuis deux mois, que c’était la région qui décidait de cette embauche et que lui et le CA étaient pour mais ne pouvaient rien faire. Pas de chance pour lui, le directeur de la formation éducateur était en réunion avec la région au même moment. Il apprit, après avoir interrogé les responsables, que la région ne voulait pas entendre parler de cette affaire et qu’en fait, l’IFRASS était seul décideur…

Grillé lamentablement devant tous les étudiants et les formateurs, ce « chargé de mission » à contacté le président du CA qui a daigné se déplacer sur place. Nous avons donc décidé de rester pour « l’accueillir » et de ne pas aller à la région. Et, comme par miracle, un quart d’heure avant son arrivée, on nous annonçait que les budgets avait été débloqués par la région et que la formatrice pouvait être embauchée en CDI (quelle coïncidence…). Le président du CA nous à dit par la suite que « cela n’avait rien à voir avec la mobilisation et qu’il ne faisait pas ça sous la pression » (et bien sûr, dociles et disciplinés, nous l’avons cru …).

Nous avons profité qu’il soit là pour lui dire que nous avions compris la leçon et que dorénavant, nous n’hésiterions plus à nous mettre en grève ni à bloquer l’école (ce qui lui a ôté son sourire).

Une belle victoire, presque trop rapide, qui laisse présager d’autres luttes (pour le non remplacement du directeur général par exemple ou l’embauche de tous les vacataires précaires en CDI). Cette école se politise petit à petit et ça fait plaisir.

LA LUTTE PAYE TOUJOURS.