Ce système crée la misère. Nous subissons la destruction de nos acquis sociaux gagnés par des luttes collectives contre la logique capitaliste : démantèlement de la Sécurité sociale, généralisation d’une mutuelle privée pour tous, détricotage incessant du droit du travail…
L’inconditionnalité de l’accès aux soins et de l’accès aux droits est bafouée. Des critères inhumains et racistes sont mis en place pour sélectionner, ici les bons client-e-s, ici les bons patient-e-s, là les bons pauvres, ailleurs les bons usager-e-s.
Le travail de terrain et les savoirs cliniques sont attaqués par les appels à projet. Nous n’avons plus la main sur nos pratiques. Ce sont des experts autoproclamés qui nous imposent de nous conformer à des commandes politiques aberrantes. Celles-ci ont des effets sur les conditions de vie et sur la santé des personnes que nous accompagnons. Nous ne décidons pas et pourtant c’est à nous de leur rendre des comptes chiffrés ! Le soupçon de fraude est permanent alors qu’il est toujours plus difficile aux plus démuni-e-s d’accéder à leurs droits démocratiques (autonomie, logement, énergie, alimentation, santé, compte en banque, sécurité sociale).
Les attaques sont dirigées contre les précaires et pas contre les causes de la précarité.
La CNT revendique dès à présent la fin :
- des coupes budgétaires et des suppressions de postes, des économies faites sur le dos des usagers et des professionnels
- de la tutelle des ARS qui ne recherchent que la rentabilité et encourage les logiques gestionnaires et comptables.
- de la tarification à l’activité (T2A) et le refus de sa mise en œuvre dans le social et le médico-social
- des attaques contre les solidarités collectives : squats, centres sociaux autogérés, solidarités actives…
- de la loi Hôpital Santé Territoire, de l’autorité de l’HAS et de l’ANESM qui nous imposent des « guides » de bonnes pratiques ineptes
- de la casse des conventions collectives (la 66 par ex) et du financement de la formation professionnelle (projet de baisse du taux de collecte patronal de 2.3 à 1.7 %)
- de la directive européenne de mise en concurrence du secteur social (directive Services)
Pour que la santé et le social ne deviennent pas des entreprises, pour que nos actes ne soient pas guidés par le profit :
Luttons pour un service public inconditionnel du soin et de l’accompagnement