C’est la première vraie rentrée de notre ministre. L’année passée, il tentait d’en finir avec dix années de suppressions de postes et annonçait une grande réforme de l’Éducation nationale. On connaît le résultat : la continuité, c’est maintenant !
Sans surprise, le recrutement effectué n’a pas été à la hauteur des annonces et les promesses de Peillon n’auront pas suffit à couvrir les départs en retraite, et encore moins les besoins réels des établissements. Cette année encore, les effectifs de classe seront bien au-dessus de ce que réclament les enseignant.e.s, et les 2 000 suppressions de postes d’AED ne risquent pas d’améliorer les conditions de travail.
Aucun changement non plus sur le fond : Base Élèves se porte bien, les Livrets de Compétences aussi ! Et parce que le gouvernement socialiste n’a aucune intention de s’arrêter en si bonne marche, la privatisation de l’éducation et la territorialisation continuent : la précarité va bon train (lire notre communiqué sur les Emplois de Vie Scolaire) entre contrats aidés et CDD, Peillon ne laissant aucune place pour une revendication légitime : la titularisation des personnels précaires. Quant à la réforme des rythmes scolaires pour le 1er degré, elle ne s’appliquera que dans quelques communes et, à l’exemple de Paris, contre l’avis unanime des personnels.
Mais au-delà, cette rentrée 2013 est marquée par l’annonce du gouvernement de s’attaquer une fois de plus aux retraites. On commence à connaître la chanson : la sécu est en déficit d’environ 7 milliards chaque année, tandis que depuis l’ère Sarkozy ce sont bel et bien plusieurs dizaines de milliards d’euros d’exonération de charges sociales dont profite le patronat... Pourtant c’est encore aux inquiétudes du MEDEF que le gouvernement a décidé de répondre. Et le PS de se défendre en expliquant que dans une réforme juste tout le monde doit payer, patron comme salarié.e.s ! Tout en évitant de rappeler que la hausse des cotisation patronales sera compensée par la baisse des cotisations familiales... Décidément leur vision n’est pas la nôtre ! Mais à l’heure ou les gouvernements successifs marchent main dans la main avec ceux dont les profits sont l’écho de notre précarité, la CNT FTE appelle tous les personnels de l’éducation à se mobiliser dans la grève le 10 septembre prochain.
Alors, oui, il va falloir reprendre le chemin du collectif et imposer notre rythme. L’urgence c’est de nous retrouver en AG pour créer ensemble une autre école, celle qui produira le changement, maintenant !
Rendez vous des luttes :
- Mercredi 4 septembre, la CNT Éducation Paris appelle à la grève contre la réforme Delanoé-Peillon.
- Mardi 10 septembre, la CNT Education appelle à la grève et aux manifestations pour la défense de nos retraites. À Paris manifestation à 14h de République à Nation...
- Jeudi 19 septembre, du 1er au second degré tous les profs du 93 seront appelés à la grève pour un plan d’urgence afin d’avoir un professeur pour chaque classe et des effectifs inférieurs à 25 élèves.
Un plan d’urgence pour pouvoir enseigner... On est très loin d’une refondation !