... Néanmoins, le démantèlement du système éducatif a pris aujourd’hui un rythme jamais atteint et renforce cette école du tri social. De la maternelle à l’université, les offensives gouvernementales se multiplient.

La dite « autonomie » des universités imposée par la loi LRU mène à sa privatisation. Les présidents d’université en retirent les pleins pouvoirs. La formation universitaire est de plus en plus soumise aux entreprises.

La suppression massive de postes détériore gravement les conditions de travail et d’accueil des élèves. 13500 nouveaux postes seront supprimés à la rentrée 2009.

La multiplication des contrats de travail précaires se généralise à tous les niveaux et devient la norme.

La généralisation des bacs pro en trois ans entraine la disparition des BEP et à terme, de 25% des postes PLP. Le lycée professionnel donnera encore moins de possibilités pédagogiques et conduira à une soumission accrue pour les élèves et les personnels.

Dans le primaire, les "nouveaux programmes" ambitionnent de faire rimer le par cœur et les exercices sur les "fondamentaux", maths et français. La répétition remplace la compréhension... La Marseillaise les promenades pédagogiques. Pour conjuguer au présent cette école du passé, Darcos a modifié les rythmes scolaires avec la semaine de 4 jours et proposé pour les élèves en difficultés des "stages de remise à niveau" et des "heures de soutien" hors le temps d’école. Avec la perspective, à l’horizon 2010, de la suppression des IUFM, le formatage des futurs professeurs sera assurée !

La complicité passive des principales centrales syndicales, malgré des discours et des écrits "révoltés", rend plus urgente la mobilisation de toutes celles et ceux qui, refusant l’individualisme et la compétition, construisent des pratiques coopératives et d’émancipation.

Les syndicats CNT de la fédération des Travailleurs de l’Education proposent de :

- s’opposer aux suppressions de postes et au recours aux heures supplémentaires

- refuser toutes les évaluations nationales dans les premier et second degrés

- refuser les « stages de remise à niveau » et les heures de soutien en utilisant, pour les enseignants du primaire, les heures de services libérées par la semaine de 4 jours en temps de concertation (pour construire une N’Autre Ecole !)

- refuser le recours à l’emploi précaire

- résister à la privatisation de l’Université

- s’opposer au renforcement des hiérarchies.

Pour le partage du temps de travail et une éducation émancipatrice !