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Hénin-Beaumont : « Bassin miné », le film qui met le FN à nu

vendredi 14 mars 2014

Bande-annonce :

Historique et souscription :

Il y a une dizaine d’années, le documentariste Édouard Mills-Affif réalisait un film de 52 mn intitulé « Au pays des Gueules noires : la fabrique du Front national » (co-production Les films du cyclope, Passerelles, CRRAV, INA et C9 Télévision). Ce film tourné à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) dévoilait les nouvelles méthodes du FN chères à Marine Le Pen. « En 2003 – écrit Édouard Mills-Affif sur le site www.bassinmine.comj’ai filmé pendant plusieurs mois l’activisme militant d’un jeune conseiller municipal FN, alors inconnu, un certain Steeve Briois, infatigable bateleur, présent sur le terrain sept jours sur sept, 365 jours par an. En quête de notoriété, Steeve Briois et Bruno Bilde, son conseiller de l’ombre, avaient accepté de m’ouvrir les portes de leur laboratoire. J’ai donc pu filmer leurs méthodes, au jour le jour. Sans m’imaginer alors que ces techniques d’implantation et d’enracinement local, serviraient aujourd’hui de référence dans les stages de formation des cadres du FN. La force de ce modèle est d’associer d’un côté le militantisme de terrain, dans la pure tradition du Parti communiste, et de l’autre, les techniques du marketing politique, des plans médias et de la propagande moderne. Un prototype que les frontistes estiment reproductible partout ailleurs en France ».

En 2012, Edouard Mills-Affif est revenu à Hénin-Beaumont à l’occasion des élections législatives. « Je décidai de changer l’axe de ma caméra en me mettant cette fois du côté des résistants au FN » relate-t-il sur le cite susmentionné. « Je voulais rendre visible cet angle mort médiatique, constitué par tous les Héninois anti-frontistes. Cette moitié-là, pourtant encore majoritaire, n’a étrangement jamais voix au chapitre, seuls les anciens électeurs communistes et socialistes, ayant basculé vers le FN, suscitent la curiosité des journalistes. Hénin-Beaumont n’est pas ‘facholand’, ce n’est pas le ‘fief de Marine Le Pen’ qui n’a, pour l’heure, jamais emporté le moindre scrutin local. Dix ans plus tard, Steeve Briois avait pris de l’embonpoint et des allures de notable. Conseiller municipal et régional, il s’est hissé au sommet de l’appareil frontiste. Membre du bureau politique, depuis 2007, propulsé secrétaire général du FN, en 2011, il fait désormais partie de la garde rapprochée de Marine Le Pen ».

En 2014, Edouard Mills-Affif est de nouveau à Hénin-Beaumont, cette fois pour filmer la campagne des municipales. Explication : « Avec pas moins de cinq listes concurrentes à gauche, dont celle de Gérard Dalongeville (l’ancien maire socialiste, condamné, en août 2013, à trois ans de prison ferme pour détournement de fonds publics – cf. note du webmaster *) et une droite quasi inexistante, le candidat du Front national est donné comme le grand favori. Le 30 mars prochain, au soir du second tour, Steeve Briois raflera-t-il ce bastion socialiste depuis 1953 ? ».

banniere-du-site-Bassin-MineAvec ce nouveau documentaire (« Bassin miné »), Edouard Mills-Affif veut poursuivre le travail de décryptage commencé en 2003. « Bassin miné » veut jeter un regard lucide sur 10 ans de percée de l’extrême droite dans le bassin minier « sans complaisance vis-à-vis du Front national, mais également à l’égard des socialistes du Pas-de-Calais, qui ont perdu le nord, et des médias nationaux qui, à Hénin-Beaumont plus qu’ailleurs, se sont laissés prendre dans les filets de la stratégie de ‘dédiabolisation’ du FN ». Un documentaire « pour comprendre les ressorts d’une conquête et dévoiler la face cachée de la bataille de l’image, noyau dur de la stratégie frontiste ».

Pour financer la fin du tournage de « Bassin miné », une souscription a été lancée. A ce jour ont été récoltés plus de 11 000 euros, soit 37% de l’objectif (30 000 euros). Ces dons ont permis de payer les frais (hébergement, essence, repas, régie, location de matériel et indemnité de stage de l’assistante réalisatrice) liés aux tournages réalisés en février. L’équipe de production est également en capacité de financer les prochains tournages (17 jours en mars). Néanmoins, il lui manque encore de quoi payer les salaires d’un ingénieur du son (2 semaines) et d’un monteur (8 semaines) ainsi que la post-production (mixage, étalonnage et finitions). Il reste jusqu’au 30 mars, jour du second tour des municipales, pour atteindre l’objectif. « Vu l’intérêt croissant que suscite le projet et les nombreux soutiens qui lui sont apportés – précise Edouard Mills-Affif sur le site du film – on est très optimistes, mais encore loin du compte ! Votre recommandation auprès de vos réseaux et de vos proches serait un atout formidable. La réussite de ce film dépend en partie de vous, de votre mobilisation, comme de la nôtre ».

CNT Nord Pas-de-Calais

* Un jugement dont il a fait appel (note du webmaster)

Sur le même sujet, voir le livre publié récemment par Haydée Sabéran :
Bienvenue à Hénin-Beaumont, reportage sur un laboratoire du Front national

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Lutter… ici et maintenant !

vendredi 3 janvier 2014

« Lutter… ici et maintenant ! » est un documentaire de 60 minutes réalisé en 2013 par Philippe Roizès et coproduit par LCP-Assemblée nationale & KUIV Productions.

Résumé extrait du site officiel du documentaire :

Quel est le dénominateur commun entre les occupations de logements vides, les mouvements de chômeurs et de précaires, les débordements des mouvements étudiants et la mobilisation contre un projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ? Toutes ces actions, aussi différentes soient-elles, se confondent avec des modes de vie et s’inscrivent dans l’autonomie des luttes : s’organiser sans leader ni parti, en considérant que les pratiques illégales constituent une expression politique à part entière. Dans l’histoire moderne, ce principe existe et s’exprime concrètement depuis la fin des années 60 au sein d’une constellation informelle et hétérogène, minoritaire et souterraine, qu’on appelle parfois la mouvance autonome.

Note du secteur vidéo CNT :

La CNT a des points de convergence avec le mouvement présenté dans ce documentaire mais elle a aussi des approches différentes, voire des désaccords. Pour y voir plus clair, vous trouverez ci-dessous * quelques extraits d’une brochure éditée en 2003 par notre confédération syndicale. Ces textes présentent la position de la CNT concernant l’autonomie, l’illégalisme et la violence.

 * Extraits de la brochure « La CNT ? Quelques réponses à des questions que se posent de nouveaux adhérents et aussi quelques mises au point à l’usage de ceux qui croient nous connaître » (3e édition – mai 2003) :

1) L’autonomie ouvrière, c’est quoi ?

Si l’expression d’autonomie ouvrière a connu son heure de gloire dans les années 70, la réalité qu’elle recouvre est plus ancienne. Les syndicats de la CNT s’y réfèrent dans le sens où l’autonomie ouvrière signifie l’organisation libre, indépendante et autonome des exploités. Tu auras reconnu bien sûr la devise de la première internationale « L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ». Pour la CNT, si la classe des exploités ne doit rien à personne, elle ne doit pas non plus attendre quoi que ce soit de l’Etat, de ses institutions ou rouages, y compris des élections, du patronat, des organisations politiques ou des intellectuels qui parlent soi-disant au nom de tous. Puisque personne ne travaille à ta place, que personne ne décide pour toi, que personne ne parle pour toi. L’intégration du syndicalisme aidant, on a voulu faire passer « l’autonomie » pour un mouvement a-syndical ou même antisyndical, c’est à l’opposé de tout ce qui a constitué l’autonomie ouvrière à ses origines, et même dans son renouveau dans l’Italie des années 70. Explicite est alors aujourd’hui l’abandon de l’adjectif « ouvrière » entérinant une dérive de l’autonomie, celle du repli sur des militants « purs et durs », dénonçant toute forme d’organisation permanente… On est plus près de l’autarcie que de l’autonomie. Pour la CNT, l’autonomie ne se conçoit qu’ancrée dans les quartiers, les lieux de travail. Elle n’a de valeur que si elle est en contact continu avec la population, s’organisant de façon temporaire ou permanente dans et avec le syndicat. Que cette auto-organisation prenne une forme violente ou pas est annexe comme nous le verrons (cf. le paragraphe n°3 ci-dessous), l’essentiel pour nous est qu’elle soit démocratique et qu’elle redonne aux individus la volonté de lutter collectivement, dans un esprit de solidarité et non d’assistanat.

2) La CNT, un syndicat illégaliste ?

Les lois et particulièrement les lois dites « sociales » ne sont qu’une réglementation des rapports sociaux à un moment donné. Une photographie d’un rapport de force actuel dans la lutte des classes. Les lois évoluent au fur et à mesure et au gré du poids des forces antagonistes en présence. Quand le patronat et ses alliés sont forts, des lois antisociales sont votées. Quand le mouvement social a su se mobiliser pour faire valoir ses intérêts, la loi ne vient alors qu’enregistrer un droit que ce mouvement social a, en fait, imposé. La lutte contre une loi, la pratique de l’illégalité, peuvent donc être une nécessité pour faire avancer les droits du plus grand nombre. Les anarcho-syndicalistes ne sont d’ailleurs pas les seuls à avoir choisi, en certaines circonstances, de lutter contre une loi ou de la transgresser. De la désobéissance civile prônée par Gandhi en Inde à la résistance « illégale » pratiquée pendant les années noires de l’État français, des réquisitions de logements vides à la revendication publique d’avoir avorté quand c’était encore un délit, les exemples sont nombreux d’actions illégales, mais combien légitimes, qui ont conduit à des libérations. Erigée en simple principe absolu, vide de sens, en dehors de tout contexte, la lutte contre les lois pour elle-même, comme fin en soi, n’a pas d’intérêt pour nous anarcho-syndicalistes. Encore une fois, ceux qui ne veulent voir dans la CNT qu’une organisation « d’illégalistes » feraient mieux de constater que la plus grande partie de notre activité syndicale quotidienne consiste à essayer de faire respecter des lois, notamment les lois du travail et que l’on verra plus certainement les syndicalistes révolutionnaires plongés dans le « Code du Travail » dont ils connaissent aussi les limites que dans un quelconque bréviaire « anarchiste » fantasmatique.

3) La CNT, un syndicat violent ? La CNT, un syndicat non-violent ?

La CNT organise les travailleurs victimes de l’extrême violence des rapports économiques et sociaux générée par la société capitaliste. Les premières violences, la véritable insécurité ce sont l’exploitation, le licenciement, le chômage, la précarité, la misère, la faim, la perte du logement.., bref le quotidien de millions d’entre nous. Quand, dans l’Histoire, ceux qui étaient asservis se sont dressés pour se faire respecter, pour faire valoir leurs droits, ils ont eu à faire non à des interlocuteurs bienveillants, des « hommes de dialogue » mais à des forces de répression. C’est bien plus souvent la matraque (ou le fusil) qui sert d’argument aux classes possédantes. La réplique violente et collective à la répression, à l’asservissement, est bien évidemment légitime. C’est même un réflexe naturel, à moins de prôner le masochisme ou la soumission comme forme de réponse à la violence étatique ou patronale. On peut feindre de le regretter, on peut faire semblant de l’ignorer, mais si les serfs d’autrefois s’étaient contentés de chanter des Carmagnoles, nous vivrions sans doute encore sous le règne de la féodalité. L’utilisation de la violence par les exploités n’est donc pas un choix moral fait par des individus en dehors de tout contexte économique ou politique, c’est souvent la réponse imposée par l’intransigeance des exploiteurs. Ce recours obligé à la violence n’a rien à voir avec le terrorisme, qui n’est que l’utilisation individuelle, aveugle, d’actions violentes au service des intérêts ou des délires politiques de groupuscules qui s’autoproclament révolutionnaires ou d’avant garde. Pour autant, l’amalgame entre actions violentes et actions terroristes, est depuis toujours une spécialité des médias quand ils sont au service des forces réactionnaires. A en lire la presse française des années 40 à 44, l’histoire de la Résistance n’est que la litanie des actions violentes menées par ceux que le pouvoir qualifiait alors de « terroristes ». La CNT, on l’aura compris, n’est ni « violente » ni « non-violente », Elle tente d’organiser les travailleurs pour leur émancipation, elle n’a donc pas pour projet de les désarmer face à des adversaires qui n’ont, eux, aucun scrupule pour les réprimer. Elle n’est évidemment pas non plus le réceptacle naturel de tous ceux pour qui l’usage des armes ou de la violence tient lieu de réflexion et de pratique émancipatrice. Pour ce qui est des actions menées par la CNT, nos détracteurs feraient bien de comparer la nature des actions menées par des groupements d’agriculteurs, d’artisans ou de commerçants ou simplement par des ouvriers de telle corporation, à celles dans lesquelles nos syndicats se sont impliquées que l’on pourrait alors qualifier, en rapport, de paisibles.

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Bande-annonces et appel à souscription pour soutenir « Nous avons des armes », le nouveau film de critique des médias de Gilles Balbastre

samedi 9 novembre 2013

Gilles Balbastre, le co-réalisateur du documentaire « Les nouveaux chiens de garde », prépare un nouveau film de critique des médias.

Ce film intitulé « Nous avons des armes » traitera du traitement médiatique des mouvements sociaux (et notamment des luttes syndicales). Il sera autoproduit et distribué directement par DVD ou au cours de projections militantes.

Pour soutenir le projet, une souscription-soutien de 5 euros (ou plus) a été lancée. Le pré-achat du DVD (à 15 euros ou plus) est également possible. Pour en savoir plus, cliquer ici.

Deux bande-annonces :

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Grèce : ne vivons plus comme des esclaves !

mercredi 25 septembre 2013

« Ne vivons plus comme des esclaves » ( ΝΑ ΜΗΝ ΖΗΣΟΥΜΕ ΣΑΝ ΔΟΥΛΟΙ ) est un film documentaire de Yannis Youlountas consacré à la résistance du peuple grec face à la « crise ». La version française est sortie en septembre 2013. Durée : 1h 29

Présentation du film et de son réalisateur :

Venu des catacombes grecques de l’Europe, un murmure traverse le continent dévasté : « Ne vivons plus comme des esclaves » (prononcer « Na mi zisoumé san douli » en grec). Sur les murs des villes et sur les rochers des campagnes, sur les panneaux publicitaires vides ou détournés, dans les journaux alternatifs et sur les radios rebelles, dans les lieux d’occupation et d’autogestion qui se multiplient, tel est le slogan que la résistance grecque diffuse, jour après jour,  et nous invite à reprendre en chœur sur les mélodies de ce film à ses côtés. Un grand bol d’air frais, d’enthousiasme et d’utopies en marche, venu de la mer Égée. Le réalisateur, Yannis Youlountas, a diversement écrit sur la « crise grecque » ces dernières années. Cette fois, c’est avec poésie qu’il délaisse l’analyse chiffrée pour un voyage émouvant fait de rencontres et de chansons au cœur de la résistance et des alternatives qui se renforcent de jour en jour.

 

Bande-annonce n° 1 du film :

Quatre autres bandes-annonces peuvent être visionnées sur le site officiel du film :
http://nevivonspluscommedesesclaves.net/spip.php?rubrique4

 

Projection du film au local de la CNT région parisienne :

Lundi 30 septembre 2013 à 19h30 au 33 rue des Vignoles, 75020 Paris (M° Buzenval ou Avron) – Prix libre – Projection suivie d’un débat avec le réalisateur et des camarades antifascistes grecs – Soirée proposée par le syndicat CNT santé-social RP avec le soutien de l’Union régionale CNT région parisienne et du secrétariat international de la CNT.

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Mouton 2.0, histoire d’une résistance paysanne

dimanche 1 septembre 2013

Pour celles et ceux qui n’auraient pas encore pu voir le documentaire Mouton 2.0, la puce à l’oreille lors d’une projection publique, il est désormais téléchargeable en ligne (cf. lien ci-dessous).

mouton-elec

Une nouvelle menace d’obligation plane sur les éleveurs d’ovins de l’Hexagone : le puçage de l’ensemble de leurs troupeaux. Au nom de quoi ? De l’efficacité, de la « traçabilité », de la «sécurité alimentaire », et autres arguments massues de la sorte. Alors ça en fait rire (jaune) plus d’un. Parce que ces histoires de « sécurité » et de « traçabilité », après les épisodes de la vache folle et des steaks de bœuf au cheval, ça laisse quand même un peu songeur…

Deux visions du métier…

Les éleveurs traditionnels, c’est-à-dire ceux qui exercent « à l’ancienne », soit qui sont présents au milieu de leurs troupeaux, qui connaissent leurs bêtes individuellement, qui passent du temps avec elles, qui les emmènent paître dans les estives à la belle saison, quand l’herbe est bien grasse et abondante (entretenant par ailleurs ainsi la montagne qui n’aurait pas vraiment la même tête sans leur présence laborieuse), savent qu’ils élèvent correctement leurs animaux, ce qu’ils mangent, s’ils sont malades et comment ils sont soignés. En vendant directement la viande issue de leurs bercails à des consommateurs locaux, on ne voit pas bien l’intérêt de «tracer », qui plus est électroniquement, des moutons dont on connaît l’origine et dont la façon dont le berger ou la bergère (et non les « producteurs de viande ») est également connue (et plébiscitée). Mais cela est différent pour les éleveurs industriels, qui ont fait le choix de la production de masse et dont les animaux ne sont que des gigots sur pattes, nourris «scientifiquement » par des granulés pesés au gramme près et qui ne voient pas (ou si peu) la lumière du jour sans parler des verts pâturages dont se repaissaient leurs ancêtres….

pour deux visions du monde

Ce procédé, finalement fort récent dans l’histoire de l’humanité et de l’élevage, ne peut fonctionner qu’en faisant appel à des formules basées sur le recours à la technologie, aux sciences, à la rationalité, et faisant des animaux de simples machines à produire (du lait, de la viande, des œufs…). Et pour que ces élevages soient le plus rentables (financièrement) possible, il n’y a d’autres solutions que d’avoir des cheptels très nombreux et de les installer dans des bâtiments de type concentrationnaires qui les dénaturent et entraînent une multitude de problèmes sanitaires réglés à coups d’antibiotiques et autres hormones insoupçonnées, le tout mis au point dans des laboratoires dont le seul but est bien sûr le progrès et le bien-être de tous. Dans des images d’archives qui jalonnent le documentaire, on voit un journaliste s’inquiéter de cette nécessité totalitaire et pose la question à l’un de ses défenseurs de savoir si un tel processus ne pourrait pas à terme être aussi imposé aux sociétés humaines et non seulement animales. Il donne même un exemple au cas où son cheminement n’aurait pas été assez clair : si Hitler était resté plus longtemps au pouvoir, n’aurait-il pas réussi, grâce aux procédés pratiqués dans ce type d’élevage, à mener à bien sa sinistre entreprise ? Et le grand défenseur du progrès de l’admettre… tout en l’écartant sous de fallacieuses et fort peu convaincantes explications alambiquées. Mais la morale de l’histoire s’impose néanmoins : ce qui est imposé aux animaux sera finalement imposé aux humains, la domination restant le but ultime au service de l’industrie et du pouvoir.

Mari Otxandi, CNT Culture Aquitaine
( article paru dans Le Combat Syndicaliste de septembre 2013 – version pdf ici )

Mouton 2.0, la puce à l’oreille
Un film d’Antoine Costa et Florian Pourchi, 2012, 77 minutes
À commander (en soutien) ou à télécharger sur le site :
http://synaps-audiovisuel.fr/mouton/

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