Le faire ou mourir, Claire-Lise Marguier

Ecrit à la première personne, dans un style « adolescent » plutôt bien rythmé, le roman met en scène Damien, un garçon frêle, renfermé, incompris par ses parents, volontiers persécuté par les caïds, qui se scarifie sévèrement. Dam rencontre un protecteur bienveillant en la personne de Samy, un doux « gothique » élevé de façon très libérale, entouré d’une bande aussi chaleureuse que pittoresque. Amitié et amour homosexuel que Damien, qui a peur de tout, a du mal à assumer, surtout parce qu’il ne peut accepter le bonheur.

Quand on a lu la première fin, apocalyptique et invraisemblable mais bien racontée – une hécatombe sanglante suivi de la mort du héros, avec ce qu’il faut de débat pour le genre – on a droit à une autre, heureuse et bien d’aujourd’hui : homosexualité assumée et épanouie, parents repentis, peurs et autodestruction traitées chez le psy. Le lecteur est interpellé ; nul doute qu’ils seront nombreux à se vouloir témoin du tournant que le héros prend le jour de ses seize ans. Sang, larmes, palpitations, violence et douceur.

Le faire ou mourir, Claire-Lise Marguier, Le ROUERGUE (DoAdo), 2011, 104 p., 9,70 €.