Les organisations signataires expriment leur solidarité envers toutes les associations dont les locaux ont été vandalisés par des tags racistes et haineux dans l’Hérault dans la semaine du 29 avril 2024, ainsi qu’envers les personnes directement visées par des menaces venant de groupes d’extrême-droite.

Ces attaques sont structurées et planifiées, elles ne sont pas le fruit du hasard.

L’attaque de la Base, local associatif connu sur Montpellier pour tenir des initiatives publiques en particulier sur les questions sociales et écologiques, correspond au moment où il accueillait une réunion publique avec Ricardo Parreira. Journaliste et cofondateur du site Internet Indextrême, il répertorie et analyse les symboles utilisés par l’extrême-droite, présents sur les réseaux sociaux, sur la voie publique ou encore sous forme de tatouages, notamment au sein des forces de l’ordre. Ce travail vise à identifier et dénoncer la récupération de symboles en lien avec le roman national chrétien, colonial, impérialiste, raciste, machiste et violent…

Nous apportons notre soutien et notre solidarité à Ricardo Parreira, nommément visé par l’un des tags réalisés sur les murs de la Base, après avoir déjà été menacé à plusieurs reprises dans l’espace public et sur les réseaux sociaux.

L’attaque conjointe des locaux des associations Famille au grand cœur, qui accompagne les réfugié⸱es LGBTQIA+ ; de la Cimade, qui défend les droits des personnes exilées ; et de la structure de premier accueil de demandeurs d’asile (SPADA) de l’association Issue Gammes, qui informe et accompagne des réfugié·es dans le dépôt de leurs demandes d’asile, réaffirme le racisme, la xénophobie, l’homophobie et la transphobie de l’extrême-droite.

Des tags nazis, reprenant les slogans “Heil Hitler”, les symboles SS et la croix gammée, ont été retrouvés la même semaine sur le monument aux martyrs de la Résistance et de la Déportation à Sète, alors qu’il y a quelques mois déjà de telles inscriptions avaient été retrouvées sur une plaque commémorative de la Résistance à Sète.

Ces attaques font suite à des attaques physiques répétées extrêmement violentes de la part de groupuscules d’extrême droite dans l’Hérault envers les locaux, élus et militant⸱es d’organisations politiques, syndicales et associatives de gauche ces dernières années, notamment l’association SOS Méditerranée, la Cimade, le Barricade, Solidaires, La France Insoumise, le Poing Levé, le NPA …

Elles font également suite à de nombreuses autres opérations d’intimidation et de menaces, que ce soit sous forme de tags, collages, diffusion de tracts anonymes dans les boîtes aux lettres, récupération de faits divers, avec à chaque fois l’expression d’un racisme explicite et décomplexé.

Nous nous étonnons de l’indignation à géométrie variable des représentants des partis politiques locaux, face à des pratiques et des inscriptions, susceptibles d’être sévèrement punies par la loi.

Nous nous étonnons également que des manifestations explicitement racistes et nazies, comme celles organisées à Paris ou Montpellier tous les 9 mai, ne fassent pas l’objet d’une réaction à la hauteur du danger de ces groupes d’extrême droite et des enjeux pour leurs victimes et pour la démocratie.

Les organisations signataires réaffirment leur volonté de lutter contre l’extrême-droite et ses idées. Ce combat est vital pour la démocratie.

Signataires :

Gauche Écosocialiste 34

ARAC 34