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La Bourse des travailleurs
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Édito :
Gagner plus ? pour les riches !
De plan de rigueur en plan d’austérité, le gouvernement est en train de faire glisser les travailleurs (avec ou sans emplois) vers la misère. Pour la majorité des gens c’est toujours moins de pouvoir d’achat, c’est un comble pour un président qui s’en revendiquait.
Cette crise est une aubaine pour le patronat et
ses hommes politiques bons petits soldats.
Non seulement, certains cyniques gagnent du
fric en spéculant sur la crise mais surtout celleci
est un formidable alibi pour accélérer la
destruction de nos systèmes de protection sociales
et de redistribution des richesses. Pas
un jour ne se passe sans qu’on apprenne des
coupes budgétaires, des réductions d’effectifs
….
Ainsi le dernier plan Fillon (07/11/11) est
un véritable hold up, 86 % de ce plan sera supporté
par les ménages. Cumulé avec les mesures
d’aout dernier, on arrive à 1,5 milliards
d’euros de baisse des dépenses de l’Etat, 1,3
milliards d’euros de baisse des prestations sociales
(sécu, allocations familiales et logement,
retraite). Magnifique escroquerie que
celle d’indexer désormais les allocations familiales
et logement à la croissance et non plus
au prix. Les prix augmentent et la croissance
dégringole, fallait y penser ! C’est un crime
quand on sait que ces allocations bénéficient
le plus souvent aux populations pauvres. Dans
la foulée, le gouvernement augmente la TVA,
impôt le plus injuste. Il faut savoir que la TVA
pèse 8 % dans la consommation des ménages
les plus aisés et 16,6 % dans celle des ménages
les plus pauvres. Côté impôt, ils ajoutent
aussi le gel des barèmes de l’impôt sur le
revenu en 2012 et 2013. Chaque année les barèmes
évoluent en fonction des prix. Geler
cette évolution revient à une augmentation de
l’impôt sur le revenu pour certains foyers fiscaux
qui se verront basculer dans la tranche
supérieure. Pour faire bonne figure le gouvernement
a décidé de faire passer de 19 à 24 %
le taux du prélèvement forfaitaire libératoire.
Cette hausse rapportera 600 millions d’euros
par an (à comparer aux 2 milliards d’euros que coûte la réforme de l’ISF). L’impôt sur les sociétés
sera augmenté de 5 % juste pour 2012
et 2013 pour les entreprises dont le chiffre
d’affaire dépasse les 250 millions d’euros. A
savoir que ces grandes entreprises ne payent
que 8 % d’impôt sur les sociétés pendant que
les petites en payent 30 % selon la cour des
comptes.
C’est pour la bonne cause, il faut assainir les
comptes nous disent-ils. Alors que pour les assainir
il suffirait de commencer par regarder
d’où vient la dette. Celle ci ne vient pas des
dépenses mais bien de la suppression progressive
des recettes et aussi et surtout de la privatisation
de l’argent et donc du crédit. La
dette française est essentiellement composée
des intérêts qu’on a versé aux banquiers privés
depuis la privatisation en 1973 (1433 milliards
d’euros).
Il va devenir vital pour la population de réagir si nous ne voulons pas finir à la rue. Alors occupons la avant ! Ils ne s’arrêteront pas, chaque plan d’austérité est un test de résistance de la population, tant que ça passe ils continueront. Se rendent-ils compte qu’ils jouent avec le feu ? Le feu des émeutes ou le feu du fascisme...Le peuple doit reprendre le pouvoir et réinventer la démocratie tant celle-ci a été confisquée par l’économie et la finance plus particulièrement. Aujourd’hui quelques individus décident du sort de centaines de millions de gens sur la base de théories économiques foireuses : ce sont les agences de notation. Ce sont ces gens ainsi que les dirigeants des grandes banques et autres institutions financières mondiales comme le FMI qui ont le pouvoir aujourd’hui.
A nous de le reprendre et d’imposer une nouvelle démocratie basée sur l’humain et non l’argent, sur des mandats précis et révocables et non sur des blancs seings le temps des mandatures, sur un fédéralisme impliquant le plus de monde possible et non sur une classe dirigeante enfermée dans ses certitudes et qui croie n’avoir de compte à rendre à personne.