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Doux, doux, doux comme les désastres inhérents à l’élevage dans le système agro-industriel …

Doux, doux, doux comme les désastres inhérents à l’élevage dans le système agro-industriel …

Doux, c’est la barbarie des traitements infligés aux animaux dans les poulaillers industriels. En effet, les « poulets » – pas plus que les porcs ailleurs – ne sont considérés comme des êtres vivants et sensibles mais comme une matière première dont certains tirent un maximum de profit. L’entassement des bêtes entraîne leur mutilation, le recours systématique aux antibiotiques, anabolisants et  produits chimiques de toutes sortes pour pallier les ravages de ces installations concentrationnaires.

Doux, c’est aussi les immenses dégâts écologiques, inéluctable conséquence de l’élevage intensif. C’est la pollution du sol et des eaux par les épandages massifs de fientes infectées dont l’odeur pestilentielle rivalise avec celle du lisier de porc. Épandages qui mobilisent des surfaces de terre qui pourraient faire le bonheur des candidats à l’installation pour une agriculture propre. Épandages que nous payons tous sur notre facture d’eau au titre des opérations de « dépollution » dont on se doute qu’elles sont lucratives pour les Suez & co.

Doux, comme les autres, c’est encore un désastre pour le tiers-monde puisque pour compléter les rations alimentaires des volailles, des porcs ou des bovins, on importe du soja transgénique principalement cultivé en Amérique du Sud. Cette culture affame les paysans locaux chassés directement de leurs terres ou indirectement par les épandages massifs de Round Up.

Ces paysans sont donc réduits à aller grossir la population des bidonvilles. Si l’on ajoute que les produits issus de notre « agriculture » subventionnées viennent casser les prix des marchés, en Afrique notamment, on mesure le désastre pour les producteurs locaux qui n’ont plus de débouchés pour leur propre production.

Nous ne pouvons donc que condamner la perpétuation de tels systèmes sous d’autres enseignes que Doux car nous savons qu’un autre élevage est possible dans le cadre d’une agriculture paysanne indépendante propre, capable d’assurer partout l’autosuffisance alimentaire.

articles du PDG n°7

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