Bande-annonce :
Durée : 00:01:15
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Article de présentation extrait du « Combat Syndicaliste » (été 2013) :
« Libres », série anticapitaliste espagnole
Que se passerait-il si l’on créait notre propre système ? Ainsi commence le dossier de presse d’une des premières séries anticapitalistes espagnoles, si ce n’est pas la première ! « Libres » est une série avec licence copyleft, gratuite et diffusée en ligne sur www.libreslaserie.com. Pour le moment, seuls les sous-titres anglais sont disponibles, la série étant en espagnol. L’histoire, le scénario, l’expérience qui sont présentés en plusieurs chapitres relatent l’occupation d’un village dans les Pyrénées de Huesca, au nord de l’Aragon (Espagne).
Pendant la dictature de Franco, et surtout entre 1950 et 1975, les populations rurales furent forcées à quitter leurs terres, leurs maisons et leurs souvenirs de vie dans les Pyrénées centrales, comme partout en Espagne. La doctrine franquiste considérait ces populations comme « anti-économiques », comme on peut le lire dans leurs rapports officiels. Dès lors, il était imposé à ces terres, ainsi qu’à leurs habitants, d’être rentables, en faisant de la population une main d’œuvre bon marché et en noyant les terrains sous de nombreux projets de barrages hydroélectriques. Les années post-franquistes, soi-disant « démocratiques, n’ont jamais arrêté cette logique. Pour contester cette extermination capitaliste des modes de vie ruraux et communautaires, ces maisons abandonnées ont été occupées depuis la fin des années 1970 par des « okupas » – ou « hippies » et « chevelus » comme les habitants des villages les nommaient. En réalité, ils permettaient de peupler des vallées vides et étaient acceptés par tout le monde, à l’exception des instances administratives bien sûr ! Ces villages récupérés ont résisté et les expériences se sont consolidées. La preuve en est cette série de fiction qui raconte une expérience, véritable alternative à la profonde crise économique actuelle, du moins encore plus violente que pendant les années 1980-1990.
La série n’a pas de patron ni de producteur exécutif… Elle a été financée collectivement par le crowdfunding, grâce à plus de 200 000 collaborateurs. La qualité visuelle aide à imaginer une réalité qui a toujours été là et qu’on commence à faire émerger de nouveau en Espagne avec un lent mais immense travail. Mais, surtout, cette production « libre » parle comme toute personne faisant face au régime actuel de l’austérité : de façon horizontale et sans hiérarchie. Contre l’austérité et le Capital, partagez l’expérience www.libreslaserie.com ! Bientôt, on prendra un café dans une de ces maisons à Huesca…
Pablo (STE-CNT 75)