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Etats, diplomates, industriels, banquiers... Ils ne sont pas la solution mais le problème

dimanche 13 décembre 2015, par cnt66

Une ouvrière morte d’un cancer lié à l’amiante, un viticulteur ayant une maladie causée par les pesticides, une famille obligée de stopper son activité de petite-pêche à cause d’une modification de l’écosystème, des enfants nés avec des déformations physiques liées à Tchernobyl... Voici quelques exemples de ce que produisent les pollutions et changements climatiques liés aux activités de production du système industriel et capitaliste.

Le monde du travail en première ligne

Les enjeux environnementaux et climatiques touchent directement les classes populaires, en France et à travers le monde. En effet, elles sont les premières à être au contact des substances polluantes et dangereuses pour la santé. La mondialisation capitaliste fait davantage peser les risques sur les populations des pays les plus pauvres où les réglementations du travail et environnementales sont quasi-inexistantes. Les mineurs de Bolivie, du Pérou, les ouvrières et ouvriers du textile en Inde en sont des symboles. Mais les pays occidentaux, eux aussi, laissent leur population mourir des suites de maladies professionnelles directement liées à un environnement de travail pollué.

Toute la population concernée

Au delà des populations en première ligne face à la pollution, de Paris à Pékin, de Los Angeles au Caire, les habitants des grandes villes suffoquent. Si les paysans du monde souffrent du diktat de Monsanto et autres producteurs de pesticides et OGM, c’est l’ensemble des individus qui est victime d’une gestion agricole désastreuse qui se fait au détriment des intérêts du monde paysan et de la santé du peuple. Les classes sociales les plus aisées peuvent se permettre de sélectionner les produits qu’ils mangent car ils en ont les moyens et le temps. Mais ce privilège n’est pas accessible à la majorité qui doit se contenter des produits plein de pesticides. Face à la pollution, les inégalités de classes sont marquantes.

Les populations du Sud, encore victimes du capitalisme occidental

La question des migrations climatiques sera de plus en plus importante et nous voyons déjà la répression qui s’abat en ce moment en Europe. Les frontières se ferment et les mers deviennent des cimetières que ce soit en Méditerranée ou à Mayotte. L’Europe, peuplée d’environ 740 millions d’habitants, se dit en crise parce qu’environ 700 000 personnes sont venues se réfugier depuis le début de l’année. Quelle blague quand le Liban (4,5 millions d’habitants) se démène pour la survie de presque 1,5 millions de réfugiés syriens ! Or le réchauffement climatique risque de pousser des centaines de millions de personnes à quitter leur terre. Des zones entières comme le Sahel ou les archipels du Pacifique sont déjà sous une menace grave ...

En outre, les dérèglements climatiques et les pollutions multiples sont directement liés à l’exploitation capitaliste des ressources naturelles et à la recherche des plus grands profits pour une extrême minorité. Ces bénéfices se font, à l’échelle planétaire, le plus souvent dans le mépris total de la moindre norme environnementale et dans le mépris de la santé des travailleurs.

Ils nous polluent l’air avec leur COP21

Face à cette situation gravissime, la COP21 est une véritable provocation. Elle réunit les États responsables des activités polluantes et criminelles qui ont construit leurs économies sur l’exploitation de la planète et des travailleurs. Les négociations ne peuvent pas être à la hauteur de ce qui est indispensable pour la planète et le genre humain. Les représentants du patronat mondial et des États ont un seul souci : maintenir leur puissance économique et leur domination. D’ailleurs les engagements pour les réductions d’émission de gaz à effet de serre n’ont jamais été tenus. Mais, en plus d’être inutiles, leur déplacement et leur présence nous polluent l’atmosphère. Le déploiement sécuritaire et le gaspillage d’argent public sont inadmissibles quand la population de Seine-Saint-Denis, et plus largement les classes populaires, souffrent du chômage et de la destruction des services publics.

Sortir du capitalisme ou mourir

Face aux enjeux climatiques des solutions existent pourtant : résoudre le chômage par le partage du temps de travail et non par la relance de la production
 détruire le diktat de Monsanto et des producteurs de pesticides permettre la production autogérée des énergies renouvelables et vertes appliquer des normes environnementales et de droit du travail partout sur la planète. Contrôle en démocratie directe des projets d’aménagements

Et bien sûr, mettre fin au capitalisme et à ses conséquences barbares pour les peuples !

document joint
cop23.pdf (PDF - 295.5 ko)

http://www.cnt-f.org/