Contre les violences policières et la loi “sécurité globale”, des milliers de manifestant.es en régions et à Paris. Et toujours des lycéen.nes frappé.es. Lire le communiqué de la FCPE Paris.

Des milliers de manifestant.es se sont rassemblées mardi 17 novembre en régions contre les violences policières et le texte sur la « sécurité globale » qui prévoit dans l’article 24 de réprimer pénalement l’usage d’images des forces de l’ordre.

400 personnes pour la manif à Chalon sur Saône à l’appel de la Ligue des droits de l’homme, de Solidaires et le soutien de la CNT. « Drapeaux CNT, Solidaires, gilets jaunes et plein de pancartes »…

À Rennes, 400 personnes se sont rassemblées dans la matinée. À Lyon, 700 personnes ont participé vers 18H00 à un rassemblement devant la préfecture tandis qu’était publiée une étude sur le devenir des plaintes visant les forces de l’ordre, intitulée « La fabrique de l’oubli ». Réalisée par le « Comité de liaison contre les violences policières » regroupant collectifs de victimes, syndicats et partis politiques, elle souligne l’importance des vidéos dans les enquêtes.

À Toulouse, 2000 manifestant.es , dont de nombreux Gilets jaunes venu.es pour les deux ans du mouvement, se sont rassemblés dans le centre. https://framasphere.org/posts/5cbf4da00ba70139cece2a0000053625

À Bordeaux, 700 à 800 personnes, dont des Gilets jaunes, se sont rassemblées en soirée près du palais de justice.

A Valence, un arrêté préfectoral publié dans la journée du 17 a interdit tout rassemblement…

https://www.ledauphine.com/societe/2020/11/17/valence-la-manifestation-des-gilets-jaunes-interdite?fbclid=IwAR0m6W-x_dyIR5C3OGWXq8T53BKbj033exipwKKBEk-aPcgwIAgOSx8Qils

À Marseille, la manifestation a réuni plusieurs centaines de personnes.

À Grenoble, 400 personnes rassemblées contre les violences policières ont été rejointes par une retraite aux flambeaux d’une centaine de Gilets jaunes.

Paris, place Edouard Herriot, le 17 novembre 2020

A Paris, la place Edouard Herriot à l’arrière de l’Assemblée Nationale n’a pas suffi à contenir les milliers de manifestant.es. Le boulevard Saint-germain a été bloqué. Plusieurs tentatives de manif sauvage empêchée par les bleus qui n’ont pas hésité à gazer et utiliser le canon à eau…

Des photos ici : https://blogs.mediapart.fr/911020/blog/171120/police-partout-images-nulle-part

Et toujours la manière forte pour empêcher toute expression collective. Lire ci-dessous, les communiqués.

Communiqué des personnels de la cité scolaire Balzac

Aujourd’hui mardi 17 novembre 2020, les lycéens manifestaient pacifiquement, à 8h, devant la cité scolaire Balzac, contre la loi sécurité globale. Ils avaient mis en place un blocus filtrant, afin de laisser passer les collégiens.

De l’autre côté de la rue, 7 voitures et fourgons de police observaient la situation. Vers 9h, 8 fourgons de CRS sont arrivés.

Le blocus se poursuivait dans un grand calme.

Vers 9h30, plusieurs dizaines de CRS et de policiers lourdement armés ont traversé la rue et ont commencé à repousser nos élèves. Ils leur ont arraché les poubelles, ont poussé, frappé, jeté à terre élèves et personnels, dont la plupart sont des représentants élus du personnel. Certains élèves ont été isolés et frappés, menacés, intimidés ou verbalisés.

Nous, personnels de la cité scolaire Balzac, condamnons fermement le recours aux forces de l’ordre dans un contexte de manifestation pacifique. Nous condamnons par ailleurs la grande violence de cette intervention.

Nous apportons notre soutien plein et entier à nos élèves, et revendiquons avec eux le droit à manifester pacifiquement.

Les personnels de la cité scolaire Balzac, avec les sections syndicales sud snes cgt