Classes-En-Lutte. Bac : grève reconduite à Montpellier, Paris… Des AG réclament la démission de Blanquer !

Photo. Paris AG des correctrices et correcteurs 4 juillet.

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Grenoble. Communiqué de presse de l’AG éducation du 05/07/19, voté à l’unanimité

L’irresponsabilité du ministre Blanquer l’a amené à commettre une faute professionnelle et politique lourde : donner des ordres illégaux. En effet, son « bobard » de note provisoire, rompant avec tout traitement  en prenant une note de contrôle continu, qui dans les faits s’est traduit parfois avec des notes au hasard voire des 0 n’a pas pris. Des absent.es ont même eu 10. Ça pourrait en être risible s’il n’y avait l’avenir de nos élèves en jeu. Devant cet ordre manifestement illégal, de nombreux jurys ont refusé de délibérer et des chef.fes des centres d’examens et des inspecteur.trices ont saisi les notes abusivement pour respecter l’injonction de Blanquer. Personne n’est dupe, il a perdu la face et c’était notre objectif.

Cette crise unique dans l’éducation de la grève des correcteurs et correctrices l’a poussé à commettre l’irréparable en amenant un peu plus de confusion pour les parents et élèves et à ne respecter ni le traitement équitable entre les candidat.es ni la souveraineté des jurys d’examen. Le ministre Blanquer a été obligé de se révéler avec des mensonges, des menaces imaginaires, en violant les règles de base du code de l’éducation et en manifestant du mépris pour les règles des institutions et pour l’ensemble des personnels.

LE MINISTRE PORTE DONC LA RESPONSABILITÉ D’AVOIR SABOTÉ L’EXAMEN NATIONAL DU BACCALAURÉAT 2019 au mépris des textes réglementaires (dont les articles 28 de la loi Le Pors et L331-1 du code de l’Education) et de l’intérêt des élèves.

Ce ministre est indigne de notre confiance, et même dangereux pour le service public d’éducation, c’est pourquoi l’Assemblée Générale de Grenoble décide :

  • d’Encourager et aider les candidat.es à formuler des recours pour traitement inégal au titre de l’art L. 331-1 du code de l’éducation (Voir le modèle en PJ)
  • d’Encourager les personnels membres des jurys à déposer un recours pour excès de pouvoir et pour non respect de la souveraineté des jurys au titre de l’art. L. 631-1 du code de l’éducation  (Voir modèle en PJ)
  • d’Exiger le paiement des jours grevés car notre engagement a été juste, légitime et même légal contrairement aux faits du ministre.
  • d’Exiger la démission du ministre Blanquer.

Nous rappelons que nous sommes déterminé.es à combattre ce ministre et ses politiques néfastes pour le service public d’éducation. Nous n’avons pas peur et ferons front dès la rentrée. Pour rappel, nous avons déjà programmé une assemblée générale pour le Mercredi 11 septembre 2019 à 14h (bourse du travail, Grenoble).

 Blanquer voulait la concurrence, il nous a réunis dans l’action collective. La riposte est déjà organisée pour la rentrée.

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Dijon. Les copies retenues ont été rendues vendredi 5 juillet à 15h. Devant le rectorat, la déclaration ci-dessous a été lue :

Monsieur Blanquer,


Nous ne céderons ni aux intimidations ni à la répression.

Notre combat est de dénoncer les réformes que vous tentez de mettre en
place sans dialogue avec nous et qui sacrifient nos élèves.

Nous avons mené ce combat justement par conscience professionnelle.

Combat mené depuis des mois et sous différentes formes par nombre de
collègues ici présents.


Nous ne voulons pas de vos réformes des lycées général, technologique et
professionnel.


Il n'est nullement besoin:

  *   De nous menacer d'un retrait de 15 jours de salaire
  *   De nous menacer de sanctions disciplinaires
  *   De nous menacer de signalement au procureur
  *   De nous menacer de vol de copies
  *   De nous menacer par une mise en demeure

Bien des menaces sans fondement juridique d'ailleurs. Et ce jusqu'à deux
fois par jour.


Nous sommes grévistes et donc à ce titre:

  *   Nous n'avons pas pu rentrer nos notes bac
  *   Nous n'avons pas pu rendre nos copies bac corrigées
  *   Nous n'avons pas pu assister et délibérer aux jurys bac


Aujourd'hui, nous avons décidé de rendre nos copies car nous avons décidé
de mettre fin à notre grève.

Aujourd'hui vendredi 5 juillet à 15h.., nous mettons fin à notre grève et
nous pouvons donc rendre nos copies et notes du bac.

C'est la fin de notre grève et de notre grève seulement qui permet cela.


Nous restons mobilisés car nos valeurs sont plus fortes et que nous ne
pouvons accepter la manière dont vous maltraitez l'éducation nationale,
ses élèves ainsi que ses personnels enseignants et non enseignants.