RÉFLÉCHIR, AGIR, SE SYNDIQUER.

> État des Lieux

Les professions sanitaires et sociales sont assimilées à une entrée dans les ordres ; nous, travailleurs et travailleuses, devons accomplir une mission, et non une fonction apprise et diplômée.

Face à des structures gérées comme des entreprises, où la qualité des bénéfices l’emporte sur celle du soin, face à la casse des services publiques, on nous culpabilise de souhaiter une amélioration de nos conditions de travail, une revalorisation de ce que nous sommes, de dire « nous » et pas seulement « le/la patient.e » (« le/la client.e ») et pire ! de penser à nous en dehors de la profession.


Nous travaillons en sous-effectif et cela semble être l’effectif.
Nous devenons multifonctions sans (multi)reconnaissance(s).
Nous sommes exécuteurs/trices dans des professions relationnelles, humaines, sociales.


On nous demande de penser rentabilité quand nous côtoyons souffrances, mal-être, maladies et mort…


> Quelle arme avons-nous ? Le syndicat.

Se syndiquer c’est mettre à plat toutes ces pressions, les disséquer pour les comprendre et les contrer ensemble ; c’est se retrouver pour construire notre/nos moyens de lutte ; c’est cesser de culpabiliser « dans l’exercice de sa mission » ; c’est prendre conscience que c’est notre bien-être qui aboutira à un travail de qualité ; c’est conscientiser notre appartenance à la classe des travailleurs/euses.

Défendre ses conditions de travail (salaire, temps de travail, dignité..).
Ne pas rester seul.e face à sa hiérarchie.
Savoir ce qui se passe dans les entreprises et les administrations.
La solidarité contre l’individualisme!

> Un projet à défendre

Repenser la santé

Nous voulons un système de santé gratuit et de bonne qualité qui soit le même pour tous et toutes.A ce titre nous condamnons la logique de rentabilité qui est imposée actuellement et qui, petit à petit nous achemine vers un système de santé à deux vitesses. Nous nous battons contre la hiérarchie quasi militaire du secteur santé, ceci passant par le combat contre le mandarinat, la dénonciation de privilèges accordés aux médecins (consultations privées dans les établissements publics, mise à disposition de personnels administratifs…), pour l’égalité entre les personnels soignants et non-soignants. Nous refusons la logique de précarisation par l’emploi de personnels non-titulaires (vacataires, intérimaires, CES) et par l’abandon à la sous-traitance de pans entiers de services originellement statutaires.

Repenser le social

Face à l’accroissement de la pauvreté et de la précarité, le secteur social est appelé de plus en plus à remplir un rôle de charité institutionnelle et de contrôle social dans une société qui refuse le partage du travail et des richesses. Nous refusons la logique de flicage et d’assistanat imposée aux travailleurs/ses sociaux, aux agent.e.s des ASSEDIC et de l’ANPE qui se voient trop souvent obligé.e.s d’organiser la rotation des populations en situation difficile de centre d’hébergement en stage bidon ou en CES. Nous ne voulons pas de l’indifférence, du mépris, de la gestion de la misère au profit d’une paix sociale pour les possédants. Nous proposons l’autogestion des structures de soutien et d’accompagnement (CCAS, CHRS) et des lieux-ressources favorisant une réelle intégration sociale, ainsi que des structures de quartier.

> Pour un syndicalisme autogestionnaire.

Parce que cette forme d’organisation telle qu’el­le a été définie reste plus que jamais d’actualité. Parce que la plupart des syndicats sont actuellement englués dans la collaboration avec les classes dirigean­tes. Parce que seule la lutte est payante (grèves, occupations, manifesta­tions, boycott…) Parce que les grandes avancées sociales n’ont été arrachées que dans l’action et la mobilisation. Parce que personne ne nous défendra mieux que nous même, la CNT cultive le modèle de l’organisation par les travailleurs.euses pour les travailleurs.euses.


Contrôle des négociations par la base
Délégué.e.s élu.e.s et révocables
Autogestion des luttes
Refus des permanents syndicaux


Une question, un doute ? Besoin d’infos ou de conseils?
Venez nous rencontrer le samedi de 12h à 14h,
Au local de la CNT

Ou contactez-nous :    ul33@cnt-f.org   / 06.95.52.69.71
En Sud-Gironde : 07.88.92.17.27