Garderie confinée.

> Brèves de coronavirus

C’est une prof qui s’est dit que ce serait bien d’être volontaire auprès des enfants de soignant.e.s pendant le confinement.
On prend sa candidature, personne ne lui demande si elle est « personne à risque » et elle ne communique qu’avec la directrice de l’école dans laquelle elle va intervenir.

Elle lui dit que, côté sécurité c’est :

« avec son bon sens et le matériel dont elle dispose à la maison ».

Elle n’est pas rassurée, mais elle y va avec un masque en tissus qu’elle a fabriqué.

La première journée se passe bien. Elle aimerait bien entrer en contact avec ses collègues pour parler masques, réduction des risques, mais on ne la met pas en contact avec les autres.

Le deuxième coup où elle y va, il y a plein de matériel ; des masques chirurgicaux, des lingettes désinfectantes et du gel hydroalcoolique. Par contre, aucun.e collègue ne s’en sert et en tout il y a 7 adultes pour une élève.
Elle réalise que ses chef.fe.s n’ont pas pris le risque de donner des directives, de faire dans la pédagogie auprès des équipes. Ces mêmes chef.fe.s qui infantilise les profs en permanence, là, pas un mot, pas une formation, pas un protocole.
Devant tant d’incertitudes il est tentant de ne pas donner d’ordres au subordonné.e.s, histoire de ne pas porter de responsabilité en cas de contamination.

Elle décide d’arrêter ce volontariat, mais elle se dit que, si les écoles sont réouvertes, cela ressemblera à cette situation. Les équipes seront livrées à elle-même avec un peu de matériel et des conditions insatisfaisantes et quand les contaminations pleuvront, on mettra ça sur leur dos.

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Syndicat CNT de la Gironde