Covid-19, une gestion française catastrophique !

> Communiqué

On nous prend pour de la chair à patron !

Le 8 mars 2020, Mme Pénicaud, Ministre du travail, remet ouvertement en cause le droit de retrait dans une intervention télévisée. Pour elle, les caissières, les livreurs, les postier-e-s, les aides à domicile, … ne sont confronté-e-s à aucune ” situation de danger grave et imminent pour leur vie ou leur santé”.

Le vendredi 20 mars, M. Le Maire appelle les employeurs à donner une prime aux salarié-e-s qui ont le “courage” d’aller travailler. Le ministre du travail sous-entend donc que celles et ceux qui ne veulent pas aller au turbin en pleine épidémie seraient des tire-au-flancs. Merci, vraiment, de saluer ainsi celles et ceux qui refusent d’être contaminé-e-s ou de contaminer le reste de la population. Pourtant, nous savons qu’il faut du courage pour tenir tête à un chef qui menace de vous virer parce que vous avez utilisé votre droit de retrait.

Le samedi 21 mars, alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour appeler à un confinement total, les fédérations patronales du BTP et le gouvernement trouvent un accord pour “relancer au maximum l’activité sur les chantiers”

C’est clair, ils veulent sauver les grandes entreprises à tout prix, quelque soit le coût humain.

Et c’est aux travailleurs-ses qu’ils veulent faire assumer tous les risques !

Nous devons donc au nom du sacro-saint bénéfice, au nom de la santé de la bourse, mettre en péril nos vies, celle de nos proches et de toute la population. Bizarrement, les aides (argent public) débloquées aujourd’hui pour sauver les entreprises n’existaient pas jadis pour sauver le système de santé.

Les patrons, les cadres, les dirigeants, restent eux bien planqués derrière leurs ordinateurs à faire du télé-travail et des visio-conférence. Les député-e-s et les ministres ont droit à des dépistages. Nous on vit avec la crainte de choper cette merde et de la transmettre, avec pour seul espoir d’arriver à joindre le SAMU à temps et que l’hôpital le plus proche ne soit pas saturé.

Comment justifier que le gouvernement refuse encore de lancer une campagne de dépistage massif alors que la Corée du Sud ou l’Allemagne parviennent à gérer l’épidémie par cette stratégie?

Oui, ils nous ont déclaré la guerre !

Ils profitent de la crise pour s’attaquer à nos conquêtes sociales (Repos, congés payés, durée de travail). Comme en temps de guerre, ils essayent de transformer ceux et celles qu’ils sacrifient en “héros” ou “héroïnes”, en clamant haut et fort “le sort de la nation est entre vos mains”, mais sans gant ni masque…

En six ans, 17 500 lits d’hôpitaux ont été fermés. En dix ans, plus de 40 000 postes ont été supprimés dans la fonction publique hospitalière. Les économies sur notre santé, c’est ce que les gouvernements successifs et les médias ont appelé un « effort ». Et bien, nous en payons le prix maintenant.

Oui, nous devons leur déclarer la guerre !

Dans les faits, des malades meurent par manque de matériel ou de personnel médical (et pas qu’en France). Dans les faits, des malades meurent du fait de choix politiques privilégiant la santé de l’économie et à celle de la population (et pas qu’en France). Dans les faits, plus on est pauvre, malade, en situation de handicap, plus on a de chances de crever. C’est ça la loi de la jungle. Et ça n’a rien avoir avec l’anarchie, ça s’appelle le capitalisme.

Ce virus n’a que faire des frontières, il contamine partout dans le monde et va provoquer une grave crise sanitaire et économique. Les pays les plus pauvres en payeront bien sûr le plus lourd tribut. Il n’est donc pas question de « cause nationale ».

Cette catastrophe nous montre à quel point nous devons mener le combat contre ce système, contre le capital, pour sauver des vies !

Aujourd’hui, tou-te-s ensemble, uni-e-s et solidaires, nous pouvons nous protéger et sauver des vies. Restons confiné-e-s !

Demain, tou-te-s ensemble, uni-e-s et solidaires, nous reprendrons la rue pour faire changer cette société qui nous a conduit à ce désastre !

 

 

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Syndicat CNT de la Gironde