C’est un beau roman, c’est une fausse histoire. (1/3)

> Billet d’humeur du syndicat du BTP, 4 mars 2022

Le monde occidental est en émoi face à la guerre qui sévit en Ukraine en ce moment même. En France tout particulièrement, l’ensemble de la classe politique défile, main sur le cœur et larme à l’œil, regrettant les conséquences de la guerre.


Tranchée Ukrainienne – Avril 2021 (Photo : Getty Image)

Il n’y avait pas tant d’émoi pour les populations syriennes et kurdes qui mouraient sous les bombes de l’armée russe. L’Europe n’ouvrait pas si grand ses bras aux « réfugié-e-s ». On préférait condamner « symboliquement », puisque tous les experts pensaient unanimement que l’Europe n’avait rien à craindre de Poutine.

Le fait que de nombreux autres conflits, extrêmement meurtriers pour les civils, n’aient jamais fait l’objet d’une telle « émotion » montre bien que ce n’est pas réellement le sort des populations qui inquiètent l’occident, mais la stabilité de « l’ordre mondial » et donc du système économique.

En clair, tant qu’il ne menaçait pas les intérêts de l’occident, on pouvait bien discuter et marchander avec Vladimir, qu’importe ses interventions meurtrières en Tchétchénie, Syrie, ex-Yougoslavie, …

Le retour de l’Union Sacrée face à la barbarie.

L’utilisation des discours « émotifs » cherche à empêcher toute réflexion, à écarter toute voix discordante. Toutes les responsabilités de ce conflit seraient liées à « l’irrationalité » de Poutine. En clair, nous n’avons rien à nous reprocher, nous sommes le camp du bien, ils sont le mal.

On oublie simplement de rappeler que, poussé par la logique de profit, le camp de la « paix » et de la « démocratie » a armé (économiquement et militairement) la Russie et ses alliés, notamment la Chine.

Nous, on se souvient que M. Poutine était accueilli en grande pompe en février 2003 par le député-maire de Bordeaux, Alain Juppé.

Accompagnés de Serge Dassault, ils ont visité ensemble l’usine Thalès, où sont fabriqués des équipements pour un avion de chasse russe, le MiG AT.

Le président Russe avait alors besoin d’armement pour massacrer la population tchétchène.


12 février 2003, Poutine et Juppé devant la mairie de Bordeaux. (Crédits : MICHEL GANGNE – AFP)

Si on comprend bien, la France est donc en train de fournir des armes à la population ukrainienne pour résister aux troupes russes, armées par la France… Ne nous y trompons pas, les bombes qui tombent en ce moment sur la population ukrainienne sont en partie fabriquées chez nous.

Les marchands de canons doivent se frotter les mains car les commandes vont affluer et les profits augmenter.

Ce n’est pas un scoop, le capitalisme porte en lui la guerre.

Le syndicat CNT Construction Aquitaine

Deux autres textes sur le sujet seront publiés dans les jours à venir.

Sub33

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