AVANT DE PARLER RETRAITE, PARLONS DU TRAVAIL

AVANT DE PARLER RETRAITE, PARLONS DU TRAVAIL
… ET PARLONS-EN ENTRE TRAVAILLEUR∙EUSES !

Le recul de l’age de départ à la retraite est une atteinte contre l’ensemble des travailleurs et travailleuses. Derrière le baratin du gouvernement, le projet est très clair : récupérer l’argent de nos salaires socialisés pour enrichir toujours plus le capital. Il n’y a aucun argument pour justifier une telle mesure.
L’hypothétique allongement de la durée de vie ne nous parait que très peu probable au regard de ce qui nous attend : destruction de la planète, explosions des inégalités, instabilités géopolitiques et autres joyeusetés générées par le capitalisme, vont irrémédiablement aggraver nos conditions d’existence en sachant que notre espérance de vie en bonne santé est déjà très proche de l’âge minimum de départ à la retraite.
Il est hors de question que nos cotisations sociales financent autre chose que ce pour quoi elles ont été créées (pas même une pseudo transition écologique).

Cette nouvelle contreréforme ne fera qu’aggraver les conditions de celles et ceux qui travaillent et accroîtra la misère des exclu∙es du travail (pratiquement la moitié des plus de 55 ans).
Elle arrive après une attaque sans précédent contre l’assurance chômage et alors que l’inflation rend plus difficile les conditions de vie de toutes celles et ceux qui n’ont que leur force de travail pour vivre.
Pour que toutes et tous puissent se loger, se nourrir et se soigner nous devons exiger des augmentations de salaires, de pensions et des minimas sociaux. Ces augmentations doivent être inversement proportionnelles aux revenus afin d’avancer vers plus d’égalité et donc plus de solidarité entre nous. Elles doivent s’accompagner d’une réduction drastique du temps de travail pour que toutes et tous puissent travailler sans pertes de salaires ni aménagement. Les cotisations patronales doivent être significativement augmentées et les richesses accumulées par les grosses entreprises sur notre dos doivent alimenter les moyens de vivre des plus précaires.

Pour une caisse unique de solidarité

Nous ne réclamons pas uniquement le retrait de cette réforme inique qui n’existe que pour nous faire crever au boulot et mettre à bas le principe de solidarité collective. Nous devons obtenir une caisse unique de solidarité entre les travailleur∙ses nous protégeant contre les aléas de la vie (maladie, chômage et vieillesse).
Cette caisse étant alimentée par notre travail, elle doit être gérée directement par les travailleurs et les travailleuses sans aucune
intervention des patron∙nes ou du gouvernement. Cela n’a rien d’utopique, c’est ce que nous avons obtenu à la sortie de la
Seconde Guerre mondiale avant d’être systématiquement attaqué∙es par les réformes néolibérales votées par les gouvernements
successifs de droite comme de gauche.
Cette reprise en main de nos salaires socialisés affaiblira l’État et le patronat et permettra d’avancer vers leur suppression, seule solution pour nous débarrasser de l’exploitation et des oppressions.

Nous revendiquons

  •  un départ à la retraite à taux plein à 60 ans ou avant si souhaité ou nécessaire
  • l’élargissement des critères de pénibilité
  • l’abolition des décotes
  • l’indexation des salaires, pensions et minima sociaux sur l’inflation
  • la diminution drastique du temps de travail
  • le droit de reconversion financé par l’employeur, quelle que soit la finalité
  • l’égalité salariale homme femme, valide ou non valide, libres ou incarcéré∙es, avec ou sans papiers
  • la fusion des systèmes de retraite complémentaires et des entreprises de prévoyance dans le régime de base, caisse de solidarité autogérée par les travailleur∙ses
  • l’annulation de toutes les exonérations de cotisations sociales patronales
  • à terme : l’abolition du salariat par l’expropriation capitaliste

Les manifestations du 19 janvier :

Rennes: 11h, esplanade Charles de Gaulle
Fougères: 17h30, place Aristide Briand

Et après ?
Si… on reconduisait la grève ?

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