Un travailleur est en litige depuis un an avec son ancienne entreprise : le bar-restaurant "Tapas Locas" à Toulouse. Son ex-employeur rechigne à régulariser le paiement de ses indemnités de congés payés. Après plusieurs tentatives du syndicat CNT Interprofessionnel de Haute-Garonne pour résoudre le conflit à l’amiable, la situation restait bloquée. Le syndicat a donc été contraint d’organiser un premier piquet syndical, ce samedi 17 avril, de 17 h à 19h, pour informer la clientèle et inciter l’employeur à respecter le droit du travail.

Une vingtaine de syndicalistes se sont réuni·e·s devant l’entreprise et ont distribué des tracts aux passant·e·s. Malgré une activité quotidienne de repas à emporter, l’entreprise est restée fermée ce jour. Cependant, notre action semble avoir eu son effet car l’employeur nous a rapidement contacté, pour nous exprimer qu’il nous donnerait une réponse en début de semaine prochaine en vue de régulariser la situation.

Le syndicat CNT Interprofessionnel de Haute-Garonne se félicite de cette première réaction de l’employeur et reste toujours disposé à régler rapidement et à l’amiable le litige. Le syndicat maintiendra toutefois sa vigilance, et si cela devenait nécessaire, lancera une mobilisation syndicale d’ampleur dans les jours qui viennent.



Voici le tract diffusé lors du piquet :

Tapas Locas - Mobilisation syndicale au menu

Depuis presque un an, l’entreprise Tapas Locas repousse le paiement des indemnités de congés payés dues à l’un de ses anciens salariés. Celui-ci a sollicité plusieurs fois la direction qui continue de le balader.

Comprenant qu’il ne devait pas rester seul face à son ancien employeur, il s’est rapproché de notre syndicat, car ce n’est qu’ ensemble, que l’on fera respecter nos droits.

Le syndicat a tenté une médiation à l’amiable avec l’employeur, sans succès jusqu’à présent. C’est pourquoi nous organisons un piquet syndical afin d’informer la clientèle et débloquer cette situation.

Ce cas est un exemple, parmi tant d’autres, d’abus auxquels font face les salarié·e·s de l’hôtellerie-restauration. Salaires et conditions de travail déplorables, heures de nuits non- majorées, heures supplémentaires non-payées, précarisation, travail dissimulé nous privant de protection sociale, plannings donnés à la dernière minute, harcèlement moral et sexuel y sont monnaie courante. Face à ces oppressions patronales, ne nous résignons pas.

Que tu sois cuisinier·ère, serveur·se, commis·e, plongeur·euse, livreur·euse... ne reste pas seul·e face à ton patron, organise toi avec tes collègues, viens voir le syndicat.

Depuis un an, les médias relaient les difficultés des commerçants et restaurateurs. Mais nos galères à nous, les salarié·e·s, sont encore oubliées et invisibilisées.

La crise ne doit pas être un prétexte pour piétiner nos droits : c’est nous, les travailleur·euses (salarié·e·s ou au chômage), bien plus que nos employeurs, qui sommes en première ligne face à la précarité

SUGGESTION SYNDICALE : LA CNT APPELLE LES TRAVAILLEURS·EUSES QUI POURRAIENT VENIR CONSOMMER DANS CE BAR RESTAURANT À SOUTENIR LA LUTTE.