Le 25 novembre est la journée internationale contre les violences patriarcales. Dans de très nombreuses villes des manifestations sont organisées auxquelles la CNT est le plus souvent associée.
Le 25 novembre étant un lundi, dans de nombreux lieux le weekend du 23 et 24 novembre est l’occasion d’organiser des villages féministes, des actions, des rencontres.
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À bas le patriarcat, le capitalisme, l’impérialisme et leurs violences sexistes, sexuelles, incestueuses, racistes, validistes, islamophobes, antisémites et transphobes
La CNT appelle aux manifestations de ce lundi 25 novembre et aux événements du weekend du 23 et 24.
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De partout des articles sont publiés pour appeler à la mobilisation.
Ci-dessous, quelques courts extraits de ces appels, parfois signés par un syndicat de la CNT, plus souvent signés par un ensemble d’organisations, dont la CNT.
Quelques faits :
- 121 féminicides : c’est le nombre de femmes assassinées cette année en France, dont 85 des mains de leur conjoint ou ex-conjoint. Ces violences ne sont pas des « drames familiaux », elles font partie du système patriarcal, un système de domination fondé sur le genre. Cette domination patriarcale objectifie et impose un contrôle sur les corps et les vies des femmes et des minorités de genre.
- La domination s’exprime par la culture du viol : la minimisation et la normalisation des violences sexuelles et sexistes (VSS). Dans cette culture perdure pourtant le mythe que les agresseurs sont des monstres et des cas isolés. Mais l’agresseur n’est pas un inconnu dans une ruelle, c’est Mr Toutlemonde.
- Rappelons que 80% des victimes connaissent leur agresseur. Alors que ceux-ci sont protégés et excusés, la victime est silenciée, remise en cause et accusée de l’avoir provoqué.
- 70% des plaintes pour viol sont classées sans suite.
- Seulement 0.7% des viols signalés font l’objet d’une condamnation en justice.
- Par ailleurs, le système « police justice prison » ne prend pas soin des victimes, n’empêche pas les violences d’être commises et au contraire perpétue des violences de classe, racistes et patriarcales.
(Extraits du texte d’appel de Grenoble)
Un 25 novembre contre l’État
En ce 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences patriarcales, nous accusons l’État et ses politiques de nourrir et de renforcer les violences qui nous frappent. L’État ne nous protège pas ; il protège les agresseurs en reléguant notre colère à la marge et en invisibilisant et instrumentalisant nos luttes. Ce sont les femmes, les personnes LGBTQIA+, les enfants, les personnes racisées et exilé·e·s qui en paient chaque jour le prix. — (Grenoble)
Un 25 novembre qui s’inscrit dans un contexte de montée de l’extrême-droite
Le contexte d’offensive réactionnaire que nous subissons est désastreux pour les femmes et les minorités. La loi immigration et ses préjugés racistes, qui dépouille les migrant·es de leur accès – déjà semé d’embuche – au travail et au titre de séjour, prive de nombreuses femmes de leurs ressources. La récupération raciste récente de l’affaire du meurtre de Philippine ou la complaisance médiatique et politique face aux violeurs de Gisèle Pélicot nous alerte sur l’instrumentalisation, par l’extrême-droite, des violences faites aux femmes. — (Paris)
Un 25 novembre internationaliste
En solidarité avec les minorisé·es de genre du monde entier qui courent de grands dangers face à la présence ou la montée de l’intégrisme religieux et à la banalisation ou la normalisation de l’idéologie d’extrême-droite. — (Le Mans)
Nos luttes ne s’arrêtent pas aux frontières imposées par les États-nations. La lutte antipatriarcale est internationale et elle ne peut se dissocier des luttes contre toutes les formes de racisme, de fascisme, d’impérialisme et de colonialisme. Au-delà des frontières, nous soutenons les luttes pour l’indépendance des peuples et condamnons les massacres et génocides organisés par les états coloniaux. — (Strasbourg)
Un 25 novembre pour soutenir les enfants, aussi !
Ce sont nos vies, nos corps, nos choix et ce dès le plus jeune âge. La lutte féministe ne peut se mener sans une réelle prise en compte des violences exercées sur les enfants. Et tous ces combats sont quotidiens, intimes et collectifs, politiques et économiques et pour lesquels, au-delà de la journée du 25 novembre, nous nous battons toute l’année. — (Strasbourg)
Un 25 novembre contre le tabou de l’inceste
Le silence est particulièrement destructeur lorsqu’il concerne les violences sexuelles faites aux enfants, notamment l’inceste, qui est une réalité encore trop peu abordée et prise en compte. Chaque année, en France, 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles 6,7 millions de Français en sont victime au moins une fois au cours de leurs vie, et dans 70% des cas ce sont des violences répétées, la plupart du temps au sein de leur propre famille, dans une dynamique de contrôle et de manipulation perpétrée par les figures d’autorité. — (Grenoble)
Un 25 novembre syndicaliste
Face aux violences et à l’exploitation, rejoindre un syndicat est une étape essentielle pour s’auto-organiser, se défendre collectivement et porter haut les luttes féministes. C’est un moyen concret de rompre l’isolement et de bâtir ensemble une riposte collective contre l’oppression et l’exploitation. En tant que syndicat, nous revendiquons l’égalité et l’instauration de structures sociales, autogérées et solidaires. Ces structures doivent garantir à toutes et tous des conditions de vie égalitaires et autodéterminantes, pour une société juste et émancipatrice. — (Paris)
Ce sont nos vies, nos corps, nos choix et ce dès le plus jeune âge. La lutte féministe ne peut se mener sans une réelle prise en compte des violences exercées sur les enfants. Et tous ces combats sont quotidiens, intimes et collectifs, politiques et économiques et pour lesquels, au-delà de la journée du 25 novembre, nous nous battons toute l’année.
Nous apportons tout notre soutien à celles et ceux qui luttent partout dans le monde, comme en Palestine, au Liban, en Pologne, en Argentine, en Iran ou aux États-Unis, pour ne pas mourir ou voir reculer leurs droits. Notre syndicat soutient toutes les luttes pour l’émancipation des travailleuses, dans tous les secteurs et à travers le monde, contre toutes les formes d’oppression et d’exploitation, contre l’obscurantisme et pour l’égalité économique et sociale. — (Paris)
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Ensemble, transformons nos luttes en un mouvement puissant, capable de redessiner notre société pour qu’elle soit réellement juste et égalitaire pour tou·te·s.
De la grève à la libération de la parole, nous ferons entendre nos voix et notre révolte, au-delà de toutes les frontières !
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N’hésitez pas à contacter votre syndicat CNT le plus proche pour connaître les lieux des rassemblements, villages, événements à côté de chez vous !
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Ce 20 novembre était le Jour du souvenir trans (Tdor – Trans Day Of Remembrance), en hommage à toutes les personnes trans mortes, tuées, assassinées en raison de leur transidentité.
De nombreux syndicats se sont associés aux hommages rendus.