Malgré une cérémonie d’ouverture prônant l’inclusion et ayant montré à plus d’un milliard de téléspectateurs la figure de Louise Michel comme militante anarchiste et féministe,

il ne faut pas se tromper :

les Jeux olympiques symbolisent l’exploitation des travailleurs au service d’un spectacle dont le coup environnemental et économique est hors d’âge.

Les Jeux olympiques forment un grand spectacle populaire dont les valeurs sportives ont tendance à être remplacées par la course internationale à la breloque.

SPORT, COMPÉTITION, PERFORMANCE : UNE HISTOIRE LIÉE AU CAPITALISME

Au titre de la performance économique, il apparait comme nécessaire de tout mesurer pour gagner en productivité. Il faut organiser scientifiquement le travail. La quête de la mesure, de la statistique, devient obsession. Alors qu’on quantifie la production et les cadences de travail, c’est aussi l’ensemble des activités humaines qu’il faut chiffrer. Les performances physiques n’échappent pas à cette frénésie.

Les JO seront un moment-clé de l’internationalisation du sport. Coubertin considère l’olympisme comme un moyen d’exalter la patrie et de mettre les nations en compétition.

Plus vite, plus haut, plus fort : la volonté de performer dans le grand jeu de la compétition internationale conduit très tôt aux dérives que l’on connaît chez les sportif.ves de haut niveau. Dans certains pays, le dopage va devenir institutionnel.

La politique sportive de la France s’appuie par exemple sur l’embauche dans l’armée de sportif-ves de haut niveau. Ces dernières obtiennent ainsi une rente financière, afin de se consacrer uniquement au sport, à l’entraînement et finalement à la compétition… pour remplir les objectifs de médailles que la France se fixe dans toutes les compétitions internationales.


Extrait de deux articles :

- "J.O, TOUT CA POUR CA ?" dans Desseins d’architecture N°2, Bulletin d’informations de la Chambre Syndicale des Travailleur·euses de l’architecture et de l’ingéniérie septembre 2023

- "SPORT, COMPÉTITION, PERFORMANCE" par STE 35 dans La Mauvaise Herbe N° 10, revue de la fédération CNT des travailleuses et travailleurs de l’Éducation février 2024