C’est avec une profonde tristesse et douleur que la CNT apprend la mort de Julien, notre camarade et ancien Secrétaire confédéral. Nous adressons nos condoléances à sa famille, à ses proches et à ses nombreuses et nombreux amis.
Julien a rejoint la CNT au milieu des années 90 et y est resté plus d’une dizaine d’années, se consacrant au développement de la lutte syndicale radicale et antifasciste. Il a d’abord intégré la section CNT-FAU de la faculté de Nanterre, dans la continuité de son engagement dans le mouvement punk alternatif. Il a participé à tous les combats contre la privatisation de l’université, pour l’accès des enfants d’ouvriers et ouvrières aux études supérieures et contre la présence de groupes fascistes dans les établissements.
Julien était aussi actif dans les contre-manifestations pour expulser les commandos anti-IVG dirigés par des intégristes catholiques devant les cliniques.
Par la suite, Julien a rejoint le syndicat de la Culture et du Spectacle de la CNT en région parisienne, où il a organisé et mené des grèves avec ses collègues roadies lors du conflit des intermittentes et intermittents du spectacle de 2003. En tant qu’interprofessionnel, il a aidé localement des syndicalistes à distribuer des tracts pour développer des sections syndicales dans des environnements parfois très hostiles.
Très investi, Julien a pris plusieurs mandats, dont celui de secrétaire confédéral lors du Congrès confédéral de la CNT en 1998 à Paris. Il a poursuivi son engagement dans la musique en rejoignant le groupe Brigada Flores Magon, composé de militants rencontrés à la CNT, et participant à de nombreux concerts de soutien pour des causes progressistes.
Convaincu de la nécessité de ne pas céder la rue aux fascistes, cet ancien champion de boxe a donné des cours réguliers de Kick Boxing dans nos locaux, formant de nombreux et nombreuses camarades à l’art du combat physique.
Julien en ouvrant son bar Le Saint Sauveur, à Paris, a quitté la CNT. Ce bar a été et est toujours fréquenté par des camarades du syndicat à qui Julien faisait part de son engagement dans l’organisation syndicale.
Julien nous quitte au moment où le fascisme est aux portes du pouvoir. Sache camarade que tu resteras à jamais gravé dans la mémoire de la CNT pour ton engagement inébranlable et en ces temps troubles, notre plus grand hommage sera de continuer le combat contre la montée de l’extrême-droite et pour la justice sociale.
¡ No pasarán !
En tête d’article : 1er mai 1999, photo par Cédric Martin
Le communiqué disponible en pdf :