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SIPM-CNT

Presse : ça concentre et ça compresse

samedi 8 mai 2004

Depuis quelques années la concentration dans le secteur presse-médias s’accélère. Avec elle s’accélèrent aussi la compression et la précarisation des salariés.


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Cette concentration est de plus en plus le fait de quelques grands requins de l’industrie et de la finance, qui mettent toutes leurs forces dans la construction d’empires des médias tentaculaires. Les enjeux sont énormes. En termes de pouvoir : d’une part la diversité des secteurs d’activité (industrie, assurances, etc.) où ces prédateurs sévissent leur permet de s’assurer un contrôle de l’économie mondiale ; d’autre part le contrôle des médias, donc celui de l’information, du discours et de l’image, leur donne les moyens d’une domination idéologique sans faille. En termes de profits ensuite : le marché médias, quoi qu’en pleurnichent patrons et annonceurs, est juteux - presse spécialisée foisonnante, progrès de la télévision numérique - et promet de l’être encore bien plus avec le développement de l’info en ligne et du multimédia.

Dans la presse, peu de titres échappent encore à la voracité de ces grands groupes. La France est largement dominée par les marchands de canon : Dassault s’est payé récemment la Socpresse ; Lagardère (auquel même L’Huma a ouvert son capital) a fait son entrée à La Vie-Le Monde. Quant aux « financiers » : Libé s’offre à Rothschild ; Emap, détenu par un fonds de pension, a croqué Excelsior...

Les maîtres mots de la déontologie de la nouvelle presse sont désormais rentabilité et parts de marché. Cette course à la rentabilité exige la réalisation de certaines économies, faites, bien sûr, sur le dos des salariés. En termes de masse salariale : non-remplacement des départs, fortes pressions pour des départs anticipés, généralisation du multifonction, emploi massif de précaires payés au rabais, voire pas payés du tout. Et en termes de conditions de travail : exigence croissante de productivité, sous-effectif constant, temps de travail rallongé... Enfin, les travailleurs de la presse découvrent les joies de la sous-traitance, d’une efficacité redoutable pour casser la solidarité et les statuts des salariés, et empêcher l’identification des centres réels de décision.

Cependant un nombre croissant de salariés tentent de résister et cherchent les moyens d’organiser leurs luttes... en attendant de les coordonner.

Petit tour d’horizon du joyeux monde de la presse en actions...

Lire le Ça presse n°5 Offensives patronales - ripostes syndicales