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Maison des Ensembles

Pour l’urgence sociale !

Le SIPM est membre de la Maison des Ensembles

lundi 12 décembre 2005

Manifestation samedi 17 décembre à 15h contre l’état d’urgence et pour l’urgence sociale, appellée par des associations, collectifs et syndicats. La manif sera suivie d’une fête place d’Aligre à partir de 18h30.


Télécharger ci-contre l’appel maquetté en pdf.


Appel 17 décembre MDE
Contre l'Etat d'urgence - pour l'urgence sociale

Manifestation samedi 17 décembre
15 h - M° Porte-de-Montreuil (vers la place d'Aligre)
Fête de la Maison des Ensembles à 18h30 (repas populaire, musique)
Sur la place d'Aligre, dans le 12e, M° Ledru-Rollin

Les révoltes qui se sont déroulées dans de nombreuses villes de banlieue sont révélatrices d'une insécurité sociale grandissante : difficulté d'accéder à l'emploi et de le conserver ; précarité du salaire avec la suppression des indemnités pour les chômeurs (l'Unedic est encore la cible du Medef dans les négociations actuelles) ; précarité du logement (spéculation et flambée des loyers), de l'accès aux soins, du séjour pour les sans-papiers, etc.

La mise en place de l'Etat d'urgence correspond à une double logique :
- mater les pauvres par la force au lieu de corriger les inégalités sociales grandissantes qui sont à l'origine de la révolte ;
- diviser pour mieux régner : faire passer ce qui est un affrontement social pour un affrontement racial ou civilisationnel en mettant en accusation l'« étranger ». Malgré l'évidence (les révoltes sont dues à la pauvreté et au harcèlement policier, et ce sont majoritairement des jeunes Français qui y ont pris part), sont mis en accusation l'islam, la polygamie, les descendants d'immigrés d'Afrique. Avec des relents néocoloniaux et fascistes encouragés par certains médias, politiciens et autoproclamés « intellectuels ».

Contre la précarisation de nos droits et l'état d'urgence, donnons-nous les moyens de résister !

La Maison des Ensembles et les organisations signataires :
- Refusent cette manipulation grossière qui vise à diviser les pauvres pour mieux les exploiter. Nos ennemis sont ceux qui touchent des salaires faramineux, ceux qui voient leurs impôts baisser alors que leurs profits grandissent, ceux qui délocalisent, ceux qui votent des lois pour diminuer ou supprimer nos retraites, nos protection santé, les droits protégeant les travailleurs, l'accès à l'éducation et aux services publics, des lois pour restreindre les libertés publiques, etc.
- Nous lutterons contre l'évolution d'une société qui réprime, contrôle, punit, assure une sécurité maximale aux riches, et privatise, précarise, entraînant une insécurité maximale pour les pauvres.
- La Maison des Ensembles sera reconstruite comme outil de lutte par et pour les opprimés, mais aussi d'expression de nos cultures et d'accession au savoir, où associations, collectifs, syndicats, travailleront ensemble.

La MDE appelle par ailleurs à l'amnistie de tous les jeunes interpellés dans le cadre des révoltes sociales de novembre 2005.


MDE : AC !, CNT union régionale parisienne, CDSL (Comité des sans-logis), Commune libre d'Aligre, DAL, Droits devant !, Souriez vous êtes filmés, SUD spectacle.
Appellent également : Apeis, Collectif A toutes les victimes, Collectif des non-titulaires de la fonction publique, Coordination 93 de lutte pour les sans-papiers, Fédération SUD éducation, Mouvement des indigènes de la République, SUD étudiant, Luc Destoumieux pour SUD rail PRG.
La LDH Paris 12 soutient la MDE et s'oppose au maintien de l'état d'urgence.

Maison des Ensembles ?

La Maison des Ensembles fut inaugurée le 15 décembre 1996, dans la bourse du travail du 3/5 rue d'Aligre. Jusqu'en 1999, elle a été un lieu de lutte et de rencontre populaire, solidaire, social, culturel, citoyen. Elle a été au cœur des mobilisations contre le chômage, de la naissance de médias alternatifs, elle a mis en place des universités populaires, des fêtes permettaient à tous de s'y retrouver...
Lorsqu'elle a été fermée parce que les locaux devaient être rénovés, les élus de gauche - plus tard Delanoé en campagne en 2001, puis lors des compte rendus de mandat de 2004 et 2005 - nous ont assuré qu'ils redonneraient à la MDE les moyens de poursuivre ses activités. C'est pourtant une fin de non-recevoir qui nous a finalement été opposée lorsque nous avons rappelé leurs promesses aux élus.
Nous, associations, collectifs et syndicats de la MDE, nous voulons faire vivre de nouveau ce lieu de convergence entre nos organisations, entre nos luttes, pour nous donner les moyens de riposter efficacement à l'offensive sociale des exploiteurs, contre la misère et les inégalités sociales.