Un syndicalisme autogestionnaire et sans permanent

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Manifestation du 1er Mai à Paris

samedi 14 avril 2007

Mardi 1er Mai, 11 h Place des fêtes, métro place des fêtes 75019 Paris. Pour un 1er Mai internationaliste et anticapitaliste, soyons ingouvernables !

SOYONS INGOUVERNABLES !!!

En France, la moitié de la population vit avec moins de 1500 euros par
mois. On dénombre 4,4 millions de chômeurs, pour combien d’emplois
précaires et de Contrats à Durée Déterminée ?!... Des milliers de
personnes dorment dans des logements insalubres, voire dehors pour près
de deux millions de logements vides ! Les étrangers sont stigmatisés,
raflés, expulsés... Au mieux, exploités par des patrons sans scrupules !
Les mêmes qui peuvent licencier, délocaliser et se gratifier de millions
d’euros d’indemnités ou de stock-options.

*Partage des richesses !*

Pendant six semaines, 400 ouvriers de PSA-Citroën à Aulnay-Sous-Bois se
sont mis en grève pour exiger 300 euros d’augmentation de salaires...

Au quotidien, là où ils vivent, travaillent, des salariés, des ouvriers
(SITA, Ile de France, Intérior’s au Havre, à la Fnac à Paris )
réagissent, dénoncent, cessent pour un temps l’esclavage salarial et
exigent mieux, pour travailler autrement...

Des parents, des enseignants, réunis dans les Réseaux Education Sans
Frontières ou des Collectifs, à l’exemple de Montpellier, ont réussi ce
qu’aucune organisation syndicale n’est plus capable de faire
aujourd’hui : agir solidairement pour empêcher des expulsions d’enfants
scolarisés.

*En finir avec le capitalisme !*

Taxé, réformé ou aménagé, le capitalisme n’ a pas de « visage humain ».
Il n’en a jamais fini de semer la misère et l’exploitation pour le
profit de quelques uns. Quitte à épuiser les ressources naturelles,
rendre la planète irrespirable, inventer des cultures infécondes,
polluer et désertifier des régions entières, asservir l’ensemble du
vivant. A seule fin de poursuivre sa course insensée au profit.

Un syndicalisme de lutte

Des populations entières sont contraintes à la survie ou à l’immigration
quand les frontières se ferment et que des prisons s’ouvrent.

Ceux qui luttent ou se révoltent sont réprimés : actions contre les OGM,
grèves étudiantes contre la loi « pour l’égalité des chances », grèves
lycéennes contre le loi Fillon, actions RESF, grève des postiers à
Bègles, révoltes dans les banlieues...

La Justice se fait le relais de l’injustice patronale.

Et quand le syndicalisme refuse de cogérer le système, il est interdit.
Depuis janvier 2006, la CNT n’a plus aucun droit à la Poste pour avoir
refusé le paritarisme, les permanents, la bureaucratie...

*Pour un autre futur*

Une nouvelle fois, on nous annonce un "vrai changement" "une rupture".
Alors que nous savons que privatisations, licenciements, précarité et
renforcements policiers ... vont continuer.

N’attendons rien des gouvernements et du patronat qui ne concèdent que
sous la pression.

Dans les quartiers, dans les entreprises face aux expulsions, à la
répression, à l’injustice capitaliste, imposons la solidarité ! Soyons
ingouvernables !!!

I 07 : Dans le monde ... une classe en lutte !

Lors de son dernier Congrès Confédéral, la CNT a décidé d’organiser du 28
avril 2007 au 1er mai 2007 des rencontres internationales intitulées I 07.
Ces rencontres font suite aux rencontres précédentes à San Francisco en
1999 (I 99) et à Essen en Allemagne en 2002 (I 02).

A cette occasion nous attendons des délégations qui viendront des quatre
coins du monde : Bangladesh, Cameroun,Etat espagnol, Suède, Pologne,
Colombie, Allemagne, Côte d’ivoire, Palestine, Maroc, Argentine, Algérie,
Burkina Faso, Portugal, Grèce, Guinée-Conakry, Irlande, Bénin, Grande
Bretagne, Etats-Unis, Mexique,...

Ces rencontres seront l’occasion d’échanger nos expériences de lutte et
voir, toutes et tous ensemble, comment construire les fondements d’une
solidarité de classe au plan international.

RESISTER POUR LA DIGNITE ET L ESPOIR !

Conscients qu’il n’existe pas de "sauveur suprême" et que nous n’avons
rien à attendre des « politiques » qui, malgré leurs promesses, ne
résoudront jamais nos problèmes. Nous savons que l’alternative ne réside
que dans la résistance des peuples et à leur capacité à s’auto organiser.

« L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes
 » était la devise de la Première internationale, elle reste à nos yeux
plus que jamais d’actualité.

La tâche est difficile. Nous le savons. Le capitalisme est armé et
n’hésite pas à réprimer, bâillonner, assassiner, quand celles et ceux qui
le contestent le dérangent. Face à tel système, notre seule arme reste et
restera notre solidarité active. A nous, donc, de réaffirmer que l’espoir
existe et qu’il réside dans le fait de ne jamais, malgré les coups,
baisser la tête.

Nos camarades colombiens le savent. L’Etat colombien et ses alliés
(impérialisme américain et paramilitaires) tentent depuis de nombreuses
années de réduire au silence cet espoir. Malgré la répression, les menaces
de mort, la torture, les assassinats (dont celui de notre camarade Nicolas
NEIRA, jeune libertaire de 15 ans le 1er mai 2005), la résistance
s’organise, entres autres autour du Centre d’Etudes Libertaires de Bogota
ou du syndicat de lutte SINALTRAINAL.

En Palestine, malgré les coups de l’Etat sioniste, la misère, la
répression, les brimades et ce Mur de la Honte qui met en cage un peuple
entier, syndicalistes et femmes en lutte rappellent que, là bas aussi,
l’espoir demeure.

En Guinée-Conakry, la grève générale, longue d’un mois menée par
l’intersyndicale CNTG et l’USTG contre la sanglante dictature de Lansana
CONTE, en dépit des morts et de la répression, a été victorieuse.

Au Bangladesh, le syndicat des Sans Terres (BKF) réquisitionne des terres
pour accueillir des centaines de milliers de familles affamées et désarmés
face à l’arbitraire des Grands propriétaires terriens et leurs milices.

En Irak, les ouvriers du pétrole en lutte (août 2006), des organisations
de chômeurs et des Collectifs de femmes prouvent qu’il existe, là bas
aussi, une résistance progressiste qui combat la violence et l’arbitraire
de l’occupation américaine.

Chez nous, aussi, l’espoir demeure : les ouvriers de PSA Aulnay luttent
aujourd’hui pour le respect de la dignité ouvrière et contre le mépris
d’un patronat de combat. Le mouvement anti-CPE, au printemps dernier,
comme la lutte des Sans papiers ou celle de la section CNT à interiror’s,
enfin, le prouvent : en France, comme ailleurs, la lutte continue.

I 07 OU LA REAFFIRMATION D’UN SYNDICALISME DE COMBAT

Si l’espoir demeure, il se doit de faire, cependant, attention aux écueils
de la facilité et des faux espoirs. Faux espoirs "politiques" tout
d’abord, mais aussi au sein du camp même du syndicalisme. Car aujourd’hui,
plus que jamais, il existe deux syndicalismes.

Le syndicalisme institutionnel, qui n’est finalement qu’un rouage de plus
du système capitaliste, en vue de contrôler et domestiquer les
travailleur-ses. C’est contre ce type de syndicalisme, celui personnifié
par la nouvelle internationale réformiste la CSI, que nous inscrivons
notre combat.

I 07 sera, donc, l’occasion de promouvoir un autre type de syndicalisme :
un syndicalisme antibureaucratique, anticapitaliste et donc
révolutionnaire.

Car le système capitaliste ne s’aménage pas, il ne se réforme pas.
L’illusion d’un système capitaliste à visage humain est, lui aussi,
une lourde erreur d’appréciation qui mine le mouvement alter
mondialiste. Pour nous, ce système fait de misère, d’exclusion et de
guerre se combat. Il se combat pour qu’un jour nous puissions dire
oui.

Oui, un autre société est possible.

Oui, et nos compagnons de l’Espagne rouge et noire de 1936 nous le
rappellent, c’est en le détruisant que nous serons libres.

I 07 ne sera qu’une étape afin d’échanger, nous coordonner et construire
ensemble.

La route est encore longue. Mais comme le disait Buenaventura Durruti :
"nous portons en nous un monde nouveau". Et cela, ni aucun Etat, ni aucun
patron, ni aucun semeur de faux espoirs, ni aucun coup porté contre nous,
ne nous l’enlèvera. Notre rage, notre détermination, notre sentiment
d’appartenir à une seule et même classe, sont nos armes. Et l’avenir
appartient à ceux qui luttent...


MEETING INTERNATIONAL
LUNDI 30 AVRIL A 18H PLACE DE LA REUNION
métro Avron ou Buzenval