Un syndicalisme autogestionnaire et sans permanent

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SIPM-CNT

2e congrès fédéral

mardi 25 janvier 2005

Les 22 et 23 février s’est tenu le deuxième congrès de notre fédération. Un pas de plus pour la construction d’un syndicalisme de combat dans nos industries.

Deux ans et demi après le congrès fondateur de la fédération des syndicats de la communication de la culture et du spectacle, le congrès qui s’est tenu durant le week-end des 22 et 23 janvier a permis à des camarades de toute la France de se rencontrer de nouveau pour relancer les activités fédérales.

Les mandatés représentaient des syndicats des divers champs d’industrie que regroupe la fédération : presse, spectacle, ministère de la culture, archéologie-patrimoine, etc.

Une nouvelle étape a été franchie dans la vie de la fédération. La première période a permis de faire le bilan des forces, d’aider de nouveaux syndicats à se mettre en place, de prendre l’habitude de travailler en commun sur diverses luttes (en particulier celle des intermittents dans laquelle la CNT a un rôle moteur dans plusieurs régions, comme en Ile-de-France et en PACA). La deuxième période permettra d’améliorer l’efficacité de la fédération, tout en respectant nos principes de fonctionnement démocratiques : le syndicat reste la base décisionnelle de la fédération, qui est un outil commun et non une superstructure capable d’imposer ses choix.

En se dotant d’un secrétariat décentralisé par secteur d’industrie (presse, spectacle, archéologie-patrimoine, en plus d’un secrétaire chargé de la coordination et des autres secteurs), la fédération affirme sa volonté d’approfondir un travail proche de la réalité vécue par les syndicats et les travailleurs tout en favorisant les passerelles indispensables entre les différents secteurs.

Ainsi, deux campagnes fédérales ont été décidées.
 L’une sur les CDD d’usage, qui permettra de faire le point sur l’utilisation de ce type de contrat extrêmement défavorable aux salariés dans nos diverses branches, afin d’élaborer des outils d’information, de lutte, et des axes revendicatifs. Le CCD d’usage se retrouve en effet aussi bien, par exemple, chez les intermittents du spectacle et de l’audiovisuel, techniciens et artistes, que chez les travailleurs de la presse, chez lesquels il se généralise.
 L’autre concernant la précarité dans le domaine de la culture publique, ministère de la culture et collectivités territoriales. Cette dernière campagne, proposée par les camarades de la section BNF (Bibliothèque nationale de France), qui ont déjà impulsé plusieurs grèves contre la précarité à la BNF, est envisagée avec SUD Culture, qui a répondu favorablement à une demande de travail commun sur ce sujet : comme toujours, nous privilégions une logique de travail unitaire. Les autres sections et syndicats de la fédération intervenant dans ce domaine y participeront donc pleinement, ceux des autres secteurs la relaieront localement.

Plus largement, la fédération a retenu la proposition de continuer le travail engagé par le syndicat Culture-Spectacle francilien concernant l’AGCS. Cet accord international, dans le même esprit que le projet de constitution européenne, aggrave considérablement la situation des travailleurs de tous les secteurs. La mesure emblématique est la possibilité ouverte pour les entreprises de recruter des salariés non selon les normes du lieu de travail mais selon celles du pays d’origine de la boîte. Inutile d’extrapoler beaucoup pour imaginer l’avenir. Déjà, aujourd’hui, des films sont produits avec des équipes importées des pays de l’Est et sous-payées. Demain, il sera directement possible de sous-payer les travailleurs locaux, en changeant simplement la domiciliation de l’entreprise...

La précarité sera donc au cœur du travail de la fédération, comme elle est déjà au cœur du travail des syndicats la constituant (à Paris, Marseille... ils ont récemment participé activement à la mobilisation du 4 décembre). La précarité constitue depuis des années l’arme privilégiée par le patronat pour détruire les acquis sociaux. Ceux des précaires, mais aussi ceux des CDI, qui subissent une pression accrue dans une logique de concurrence entre travailleurs. La solidarité de classe, interprofessionnelle et syndicalement unitaire, est la seule réponse à apporter, la seule qui pourra empêcher les patrons et les financiers de grignoter une part toujours plus grande des richesses que NOUS produisons. Avec la fédération, nous nous sommes dotés d’un outil supplémentaire pour la lutte.

Vive le SIPM-CNT !
Vive la fédération communication culture spectacle !
Vive la Lutte de classe !