Comme à chaque rentrée sociale, le Syndicat CNT Santé Social collectivités Territoriales de Lorraine constate que la période estivale a été propice au gouvernement pour avancer sur les mesures qui lui permettront d’écraser encore un peu plus les travailleurs. Et le gouvernement Macron ne fait pas les choses à moitié.

Au contraire, le projet des ordonnances Macron constitue une démarche historique : celle de détruire le code du travail. En projetant d’inverser la hiérarchie des normes - c’est en dire en offrant notamment la possibilité aux accords d’entreprise de prendre le pas sur la loi dans de nombreux domaines dont la durée du travail ou les conditions de rupture des contrats - le gouvernement souhaite renvoyer la réglementation du travail à un rapport de force direct entre les salariés et le patronat. Donner la possibilité au patronat de contourner la loi en négociant avec des organisations syndicales vendues ou faiblement implantées ou en organisant des référendums d’entreprise sur fond de chantage à l’emploi, c’est bel est bien laisser les salariés à la mercie des employeurs, là où jusqu’ici le code du travail offrait une protection issue de longues luttes sociales. Ce monde du travail totalement dérégulé qu’imagine et souhaite imposer le gouvernement Macron n’a rien de moderne : c’est lui qui existait au XIXe siècle.

Par ailleurs, dans la droite lignée de ses prédécesseurs, le gouvernement Macron reprend sans complexe les revendications historiques du MEDEF, notamment sur la facilitation des licenciements qui prend forme dans les ordonnances via le plafonnement des indemnités prudhomales, et les annonces de nouvelles baisses de cotisations sociales et d’impôt (sur les sociétés) pour le patronat, lequel annonce pourtant chaque jour de nouveaux bénéfices records tandis que le chômage de masse et la précarité des travailleurs perdurent.

En cette rentrée sociale, l’heure est grave et la bataille qui s’annonce semble aujourd’hui vitale pour l’avenir des travailleur.se.s : plus qu’une énième mobilisation contre une énième réforme anti-sociale, c’est à un projet de société qui concerne tant les salarié.e.s du privé que du public des plus rétrogrades et des plus oppressifs pour la classe populaire qu’il nous faut aujourd’hui faire barrage.

Dans cette optique, le syndicat SSCT Lorraine CNT salue l’initiative prise par la CGT d’appeler à la grève et aux manifestations le 12 septembre prochain et se réjouit de l’appel conjoint de Solidaires.

Dès aujourd’hui, nous précisons que cette date de mobilisation ne pourra constituer autre chose qu’un point de départ à une dynamique sociale d’ampleur. Alors que certaines centrales syndicales ont déjà fait le choix de pactiser avec le gouvernement en participant à la mascarades des « consultations », le SSCT Lorraine CNT rappelle que seule la construction de la grève générale permettra de faire reculer le gouvernement et le patronat. Aussi, la CNT Santé Social Collectivités Territoriales de Lorraine appelle toutes et tous à la grève du 12 septembre et invite les travailleurs de tous les secteurs à se réunir en assembles générales souveraines pour amplifier la dynamique dans les jours suivants.

En Lorraine, notre syndicat appelle les travailleurs à participer aux différentes manifestations du 12 septembre :

Metz : départ de la Gare (Place du Général de Gaulle) à 14h30

Nancy : départ de la place Dombasle à 14h30