Photos du cortège CNT - 1er mai 2017

DÉCLARATION DU 1er MAI (place des fêtes) :

La CNT a appelé à manifester ce 1er Mai avec ce slogan « pendant les élections, pas de trêve syndicale ».

Pour nous, il n’y a pas de sauveur suprême et on n’a jamais cru que cette démocratie par les urnes une fois tous les cinq ans pouvait être autre chose qu’une triste farce.

Macron-Lepen, la peste-le choléra, on ne va pas redire à quel point ces deux projets sont incompatibles avec tout ce pour quoi on se bat, avec toutes nos valeurs de solidarité, d’égalité, de fraternité. Incompatibles aussi avec les modes d’organisation qu’on défend : la démocratie directe, l’autogestion, l’anti-hiérarchie, le syndicalisme d’action directe.

Tout cela est attaqué et pas seulement depuis les élections.

On a vu, une fois de plus l’année dernière avec la loi travail, qui a été imposée par la violence policière et par le totalitarisme du gouvernement socialiste, que l’État, pour servir la soupe au capitalisme, ne recule devant rien : violence policière, répression judiciaire, violence législative du 49,3, tout est bon pour mettre en place une loi dont tout le monde sait ici ce qu’elle implique de régressions sociales.

Face à cette puissance brutale de l’État, notre arme, c’est l’unité, les liens que nous tissons, notre capacité à nous organiser, étudiantes et étudiants, lycéennes et lycéens, précaires, salarié.es zadistes, habitantes et habitants des quartiers populaires, sur nos lieux de travail comme dans nos luttes contre la répression, contre le racisme, le sexisme, contre l’exclusion et la loi du plus fort.

Nos acquis sociaux, nous les avons obtenu parce celles et ceux qui nous ont précédé ont eu l’intelligence et le courage de s’organiser, souvent au péril de leur vie. Le 1er mai en est l’illustration. Dès la fin du XIXe siècle, les syndicalistes ouvriers ont popularisé le slogan de la diminution du temps de travail. Ces camarades appelaient à ne travailler que 8 heures à partir du 1er Mai pour se libérer des journées interminables dans les usines. Tous les acquis sociaux ont été gagné par la lutte.

Et maintenant, on nous demande de choisir entre un libéralisme offensif et violent et une vision du monde raciste et enfermée sur elle même qui veut nous diviser entre travailleuses et travailleurs selon notre nationalité et nos origines.

Il faut le rappeler, les militants d’extrême droite sont nos pires ennemis. Et ils ont toujours été les alliés des capitalistes. Dans l’histoire, ce sont eux, les nervis qui cassent les grèves et qui tuent des militants, en bons auxiliaires de la police et de l’armée. Dans le clan Le Pen, ils sont nombreux à remettre en question le droit de grève. L’extrême droite n’a jamais remis en question l’exploitation et le capitalisme.

Il ne s’agit pas pour nous de dire que tous les candidats sont les mêmes et les adhérent.e.s de la CNT ont choisi librement de voter ou de ne pas voter. Mais la CNT dit autre chose.

Quel que soit le résultat des élections, on va donc continuer à utiliser le syndicalisme de lutte de classe comme un outil et une arme pour lutter avec toutes celles et tous ceux avec qui on travaille, avec qui on étudie, avec qui on lutte dans nos quartier, mais aussi au delà des frontières (ces lois sont les mêmes partout en Europe et dans le monde. Que ce soit Ukraine ou au Brésil où il vient d’y avoir des grèves générales contre l’austérité la déréglementation du temps de travail et le recul de l’âge de la retraite la première grève générale au brésil avait eu lieu en 1917 et elle était à l’initiative des anarchistes )

Aujourd’hui 1er mai, nous appelons l’ensemble des travailleuses et des travailleurs, avec ou sans emploi, quelle que soit son origine ou ses croyances personnelles, à s’organiser car les deux candidats à la présidentielle nous promettent des temps sombres.

On va continuer à faire vivre nos valeurs de solidarité, à construire l’autogestion, à lutter contre toutes les hiérarchies partout où nous vivons, luttons et travaillons.


Manifestation 1er mai 2017 République Nation - YouTube