En novembre dernier, le mouvement social contre la réforme des retraites a mis en lumière la politique de plus en plus répressive et ouvertement sécuritaire du gouvernement qui restreint désormais sans scrupules le droit de grève en délogeant les grévistes par la force à grands renforts de gardes mobiles, en imposant le « service minimum » (où lorsque le chantage au licenciement ne suffit plus, c’est avec la menace de condamnations judiciaires qu’on renvoie désormais les ouvriers grévistes au travail) et en bafouant la libre circulation.

En plus des traditionnels CRS, gendarmes et policiers en civils (particulièrement violents pendant ce mouvement), ce sont des dispositifs dignes d’un Etat policier qu’ils ont mis en place, comme à Lyon sur la Place Bellecour où ce sont véhicules bindés, troupes d’interventions cagoulées avec armes au poing qui ont encerclées des manifestations entières.
La politique du spectaculaire et du chiffre où Police et Justice font front commun s’acharne toujours, des mois après, à tenter de décourager ceux et celles qui luttent en criminalisant toujours plus un mouvement social qui aura rassemblé des millions de personnes dans les rues et annonce déjà la teneur des luttes à venir.
Mais on le voit : ici comme ailleurs, le vernis « démocratique » vole en éclats à chaque nouvelle secousse, à chaque nouvelle révolte sociale. Il y a quelques mois en effet, en plus de la grève, c’est par l’action directe : les occupations des lieux de travail, les assemblées générales sur les lieux de travail comme sur les lieux d’études, les manifestations qui se faisaient massives, bruyantes et souvent mouvementées.

Des centaines de personnes ont été arrêtées, jugées et des dizaines condamnées à des peines de prisons plus ou moins longues, parfois fermes. D’autres sont toujours en attente de procès. C’est dans ce contexte que notre camarade, militant de la CNT - paris 1 a été arrêté avec des dizaines d’autres à la fin de la manifestation du 16 octobre 2010 à Nation. Durant sa garde à vue, il a été privé de tout soins médicaux alors même qu’il nécessitait de façon vitale et régulière un apport en insuline, puis a été transféré à l’hôpital dans un état critique. Après une première audience le Jeudi 16 Décembre 2010.

Il est à nouveau convoqué au Tribunal de Grande Instance de Paris (Métro ’’Cité’’ – L.4) le Jeudi 26 Mai 2010 à 9h00 : Nous appelons à un rassemblent de soutien à son procès.

Nous organisons aussi une caisse de soutien en solidarité : Nous lançons un appel urgent à la solidarité financière pour les frais d’avocat (s’élevant à 1400 euros) et de justice.


CNT - Syndicat des Travailleurs de l’Éducation 75
Section université Paris 1

LOCAL AU CENTRE PMF- TOLBIAC 90 rue de Tolbiac 75013 Paris
Notre blog : http://cnt-paris1.blogspot.com/