-  Monsieur Sarko avait promis

D’être fidèle à ce qu’il a dit

Mais il y a manqué

Ne faisons plus quartier […]

Il serait temps de retrouver l’usage de ces saines paroles, lorsque le peuple ne se laissait pas bercer par les promesses des démagogues. On nous l’avait dit : votez bien pour un président qui fera bondir votre pouvoir d’achat. C’est gagné. Les bonds, ce sont ceux des prix de ses amis les patrons. Pour l’argent : rien. Travailler plus pour gagner plus, surtout pour se crever plus encore, pour augmenter les profits et le taux de croissance, et pas qu’un peu l’indice boursier. (pages 1 et 2)

- Lutte au quotidien, lutte pour demain

Partout où la CNT est implantée, elle participe à la lutte contre la précarité, pour la justice sociale. C’est le cas dans le secteur de la culture, où les archéologues luttent contre les projets de privatisation du gouvernement. À Nîmes, la mairie veut virer la jeunesse en difficulté du centre ville. Contre ce projet lamentable, les salariés de la mission locale jeune se sont mis en grève. À la Poste, c’est contre le projet Facteur d’avenir que la CNT appelle à la riposte. À la Cinémathèque, les salariés mettent la pression pour une véritable convention collective. (pages 2 et 3)

- Etre pauvre est un crime !

Après le répulsif anti-SDF soutenu par Rama Yade, madame « droits de l’homme », voici le retour du délit de vagabondage. (page 4)

- Casseurs de droits sociaux

Les réformes font mal. Alors qu’ils développent la flexisécurité à la française, patrons et gouvernement s’attaquent parallèlement aux syndicats. La représentativité syndicale et le financement sont en effet les nouveaux enjeux qui permettront toujours plus de contrôle de l’État. Ne nous laissons pas apprivoiser par ces casseurs de droits sociaux et du syndicalisme de lutte ! (page 6)

- De l’Afrique à l’Amérique latine, une terre de combats

Lorsque les prix augmentent, le peuple gronde comme au Burkina Faso. Quoi de plus normal, quand les produits de première nécessité deviennent aussi chers que des produits de luxe et que le pouvoir corrompu ne fait que s’enrichir. Au Mexique, le gouvernement est en train de préparer une guerre contre la résistance zapatiste. Les basses tactiques ont comme but de détruire les communautés indigènes au profit des propriétaires. On n’arrête pas le progrès ! Pages 8 et 9

- Black is toujours beautiful

À partir du 10 avril, découvrez l’exposition « Insurgés ». Mustapha Boutadjine présente une série de portrait de personnalités qui ont lutté pour l’égalité et l’indépendance, telle l’algérienne Djamila Bouhired ou la Nord-Américaine Rosa Park. Grâce à son travail de collage remarquable, il permet de garder la mémoire de ces figures de la résistance… (page 10)

- Pour la CNT, Facteur d’avenir, c’est non !

Le plan Facteur d’avenir devrait se traduire par beaucoup d’argent pour la Poste et peut-être quelques… « remerciements » pour les postiers ?

- les limites du conseil de prud’hommes dans la lutte de classe (page 2)

- Ni filiale, ni GIP ! L’archéologie doit rester un service public !

- La galère des jeunes reléguée au rang de priorité secondaire

La mission locale jeune de Nîmes agglomération aide et accompagne socialement et professionnellement près de 7 000 jeunes par an. Depuis vingt-cinq ans, l’accueil s’effectue au centre de Nîmes, d’accès facile pour les usagers. Avec le soutien de la section CNT, les salarié-e-s de la MLJA étaient en grève le 5 mars 2008 pour protester contre le déménagement en périphérie de la ville. Éclatée sur trois antennes et logée dans des locaux classés « inadéquats à l’exercice professionnel » (page 3)

- Réalités d’expulsion

Voici un témoignage recueilli par K (CNT Santé-Social RP). Petit concentré de la réalité d’une expulsion. (page 4)

- Le retour du délit de vagabondage

Qui vit dans la misère récolte… la taule ! Dans une période où resurgit à travers différentes lois et mesures gouvernementales le concept de « classe dangereuse », un récent projet de loi du ministère de l’Intérieur semblait vouloir expliquer que plus un individu est pauvre, plus il représente une menace pour la société. (page 4)

- 4 mars : journée contre la pénibilité au travail

17 fédérations de la CGT appelaient à des actions (grèves, rassemblements, etc.) dans toute la France le 4 mars dernier, qui devait être l’avant-dernière journée de négociations entre patrons et syndicats sur le thème de la pénibilité au travail. Le but étant d’obtenir une retraite anticipée (départ à 55 ans). Syndiquant des travailleurs d’un secteur (la construction) particulièrement touchés par la pénibilité, et le mot est faible, la CNT-SUB 69 appelait à se joindre au rassemblement qui était organisé à Lyon. Nous n’avons pas réussi à signer un appel commun avec la CGT, celle-ci préférant faire cavalier seul. (page 5)

- Le CNE est abrogé… nos droits avec

Historique : l’accord du 28 janvier 2008 dit, dans la novlangue des puissants, « de modernisation du marché du travail », est une bombe contre les droits des travailleurs. (page 6)

- Apprentissage… de la lutte

En cas de liquidation judiciaire d’une entreprise, lorsque l’on est apprenti, on doute souvent de ses droits. En effet, la loi paraît assez claire pour les ouvriers en CDI, alors que pour un apprenti, les contrats sont assez mal connus.

- Représentativité syndicale : éclairages

Après avoir pondu l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2008 sur la « modernisation du marché du travail » et la fameuse « flexisecurité », les partenaires sociaux se réunissent de nouveau afin de discuter de la représentativité syndicale et d’en modifier les critères. Et le temps presse pour les syndicats de patrons comme de salariés, qui ont jusqu’au 15 avril 2008 pour rendre leur copie. Passé cette date, et à défaut de tout accord, le gouvernement de Sarko prendra le relais et taillera au scalpel dans ce qu’il reste des règles collectives de travail. (page 7)

- De l’argent, il y en a, dans les poches du patronat !

Jamais ce slogan n’avait autant pris toute sa dimension qu’avec le scandale de l’UIMM. À travers la mise en examen de l’ex-poids lourd du syndicat de la métallurgie, c’est la question du financement des syndicats qui est mise en lumière, et surtout de sa transparence.

- Burkina Faso : mobilisations contre la vie chère

Le texte qui suit est un appel pour des luttes organisées et massives contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité, et pour les libertés, fait à Ouagadougou le 29 février dernier, et signé par la CGT-B, la CNTB, la CSB, FO/UNSL, l’ONSL , l’USTB et les syndicats autonomes du Burkina Faso. Le 15 mars dernier, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans différentes villes du pays suite à cet appel. (page 8)

- Espagne : Bus à l’arrêt, archéologues en mouvement

Les conducteurs de bus de la société TMB voyaient la fin de l’accord sur le temps de travail 2005-2008. Les syndicats signataires (UGT, CCOO et SIT) avaient passé outre le référendum organisé dans l’entreprise qui avait rejeté la nouvelle organisation du temps de travail ne tenant pas compte de la volonté des chauffeurs de disposer de deux jours consécutifs de repos par semaine.

- Sur la route de Roberto Barrios

Roberto Barrios. Un des cinq caracoles zapatistes, situé dans la zone nord du Chiapas, près de la zone touristique de Palenque et des cascades d’Agua Azul. L’an dernier, plus de deux heures étaient nécessaires pour aller de Palenque à Roberto Barrios, au moyen de bétaillères cheminant difficilement sur une piste défoncée par les pluies. Aujourd’hui, une route à deux voies sur laquelle circulent déjà de nombreux camions, terminée par un pont enjambant le fleuve bordant le caracol, permet de rejoindre Roberto Barrios en moins d’une demi-heure. (page 9)

- Kanaky. Face à la répression la lutte continue pour l’USTKE

- Le Salon où l’on obtient satisfaction

Les syndicats CNT de la Loire ont organisé pour la troisième année consécutive le Salon de l’autre livre les 19, 20 et 21 octobre 2007 derniers. Retour sur une expérience hors du commun. (page 10)

- Vive le bien-être et la liberté, à bas la calotte !

Chacun y va de son couplet depuis que Sarkozy a prononcé son discours à Saint-Jean-de-Latran. Il nous faudrait une laïcité ouverte, non sectaire, positive, moderne… Benoit XVI avait ouvert la voie en septembre 2006 quand il invitait les religions à occuper l’espace laissé vacant par les idéologies modernes et à revenir sur le devant de la scène politique. Pour résumer, on assiste à une offensive en règle des Églises dans le monde en général (comme avec Bush aux USA…) et en Europe en particulier. (page 11)

- Tchad / Cameroun : Quand la France adoube les dictatures

Quand ça craque dans certains pays africains, lorsque la situation sociale ou politique devient trop critique, lorsque les populations se soulèvent contre leurs oppresseurs, étrangement, l’État français n’est jamais loin… Toujours aux côtés de ses fidèles amis, malgré les morts et la répression.

Qui n’a entendu parler du discours soi-disant novateur de Sarkozy lors de son voyage au Cap en Afrique du Sud ? Un discours prononcé le 28 février. Pour certains journalistes, une remise en cause des relations franco-africaines, une nouvelle rupture… Et pourtant, pas un mot sur les crises profondes qui se déroulaient au même moment sur le même continent et que l’État français, par sa parole, ses actes ou ses silences, a géré comme il l’a toujours fait : en soutenant le bâton contre les peuples. (page 12)