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Rencontre avec Chantal Montellier

mardi 8 octobre 2013, par Greg

Pionnière de la bande dessinée d’auteur(e) et de la bande dessinée féministe, Chantal Montellier participe avec ses consœurs et confrères à la défense au travers du prix Artémisia d’une bande dessinée féminine exigeante, innovante et émancipatrice. En dépit de l’hostilité éditoriale dont elle a parfois souffert pour son engagement politique, elle poursuit son œuvre créatrice : elle vient de faire paraître à Acte Sud une BD poursuivant, après un film qui lui était consacré, l’hommage à Christine Brisset, une militante méconnue de la lutte pour le droit au logement. Voilà autant de bonnes raisons pour interviewer
une des artistes les plus singulières et originales de la BD et pour parcourir avec elle une œuvre d’une cohérence assez rare.

Qu’est-ce qui vous a incité dans les années soixante-dix à devenir dessinatrice de presse et auteure de bande dessinée ?

Chantal Montellier – J’étais plutôt intéressée par la peinture et c’est au hasard des rencontres que je suis devenue d’abord dessinatrice dans la presse, puis auteure de bande dessinée. En 1972, j’enseignais les arts plastiques dans une institution du côté de Thiais et j’ai fait la rencontre d’Aimé Marcellan, qui enseignait le français. Nous avions en commun des convictions politiques, mais pas tout à fait les mêmes… J’étais proche du PCF et lui de la CNT. Il m’a tout de même demandé des dessins pour Le Combat syndicaliste dont il était le rédacteur en chef à l’époque. Nous étions début 70 et j’ai ainsi réalisé quelques dessins sur la fin du franquisme. Je devenais, sans même en avoir une claire conscience, une pionnière du dessin de presse politique. […]

Vous êtes reconnue comme une des pionnières de la bande dessinée féminine pour adulte. Pensez-vous avoir réussi à élargir l’espace d’expression des femmes dans genre qui jusqu’aux années 1970 était majoritairement masculin ?

C. M. – Il y a, de fait, beaucoup plus de femmes dessinatrices dans le 9 e art, qu’il n’y en avait quand j’ai commencé ; les pionnières y sont pour quelque chose ; mais leur histoire se transmet-elle ? C’est moins certain. Il y a sans doute trop de cadavres dans les placards pour qu’on en parle… « Malaise dans la civilisation », comme dirait Freud. Les violences faites aux femmes sont constantes : une femme violée toutes les 8 minutes, une autre assassinée toutes les 48 heures… Combien de talents féminins massacrés ? On ne les compte pas. […]

En quoi rétrospectivement l’expérience d’Ah ! Nana vous parait-elle unique ?

C. M. – Ah ! Nana était, en France, le premier journal féminin de BD à contenu féminin, voire féministe, et peut-être le dernier dans le genre… Il y a peu de recherche historique, féministe, sur cette expérience, alors qu’elle me paraît intéressante pour l’histoire de l’expression féminine. Pour l’histoire des femmes.

C’était une revue de BD féminine offrant un espace d’expression à une nouvelle génération de dessinatrices. C’était la première fois qu’un journal de BD pour adulte était réalisé par des femmes : on pouvait voir côte à côte les dessins de Trina Robbins, Nicole Claveloux, Florence Cestac, Keleck, Cécilia Capuana, moi-même et quelques autres…

Le journal n’a pas pu vivre très longtemps : première sortie en 1976, puis en août 1978 il est retiré des kiosques après avoir été frappé d’interdiction de publication aux mineurs pour cause de pornographie. C’était une censure choquante surtout quand on considère le fond de commerce des kiosques de l’époque et actuels : on ne compte plus le nombre de titres de la presse people qui affichent en pleine page les seins de telle vedette ou princesse, les aventures sexuelles de telle autre. Je ne comprends toujours pas ce qu’on trouvait de pornographique dans les couverture de Lise Bilj, Nicole Claveloux ou Florence Cestac… Elles ne me semblaient pas des dessinatrices de l’obscénité.

Plus sérieusement, c’est le contenu éditorial qui pouvait peut-être choquer, les accroches, certains gros titres : le sadomasochisme, l’homosexualité, le fascisme, l’inceste ou le genre étaient des thèmes tabou peu souvent abordés de front dans la presse et carrément inédits dans une revue de BD. Il semble qu’on n’ait pas supporté que des femmes donnent leur point de vue et se montrent critiques au travers d’un média populaire.

Ceci étant, je ne suis qu’une « œuvrière » dans cette affaire. Les dessinatrices n’étaient pas invitées aux réunions de rédaction. C’est pour cela qu’il vaut mieux parler de revue féminine de BD plutôt que féministe. Philippe Manœuvre et Jean-Pierre dirigeaient les opérations. Je pense que Janick Dionnet n’était pas la dernière à dire son mot mais elle était sous influence. La revue reste cependant à mes yeux un journal d’expression libre car le contenu des BD proposées n’était ni contrôlé ni censuré par la rédaction extrêmement peu interventionniste.

Et après Ah ! Nana  ?

C. M. – À son arrêt, je risquais de disparaître comme dessinatrice de BD. Repêchée par Dionnet et Manœuvre qui en étaient les directeurs, Métal hurlant est devenu ma base de repli éditoriale, mais ce n’était pas vraiment un choix. Autant j’avais du plaisir à publier dans Ah ! Nana, autant je me sentais déplacée dans Métal : c’était un journal de garçons avec un imaginaire assez macho… Manœuvre y avait instillé un esprit rock qui était plaisant mais qui n’était pas mon univers. Peu à peu le contenu m’est apparu comme un peu régressif et récréatif. Certes la BD est une distraction, mais comme pour le cinéma, on peut y introduire de la gravité et du réalisme. Ce qui m’intéressait, c’était d’utiliser un média populaire et d’en faire un moyen d’expression artistique qui décrive, dénonce certains aspect de la réalité qu’on nous impose et raconte le tragique de nos histoires. Ma question était comment mettre Marx, Freud ou Orwell en BD ! ?


Malgré le succès grandissant d’auteures comme M. Satrapi, P. Bagieu ou N. Antico, le nombre de femmes dessinatrices en BD, de l’ordre de 10 %, reste minoritaire dans l’édition. Est-ce pour encourager et favoriser les talents féminins dans le 9 e art que vous avez, avec d’autres, créé le prix Artémisia ?

C. M. – Nous étions plusieurs à vouloir réagir au manque de considération de la BD féminine à Angoulême : deux femmes primées depuis sa création ! C. Brétécher en 1983 et F. Cestac en 2009. Nous faisions également le constat du peu d’évolution dans ce secteur de la création : jusqu’à ces vingt dernières années le nombre de femmes dessinatrices de BD était non seulement minoritaire en France, mais leur visibilité était quasi nulle alors que les lectrices étaient là depuis longtemps. Grâce au prix Artémisia, nous faisons un autre constat : les femmes continuent de s’enfermer dans des thèmes féminins au mauvais sens du terme. Beaucoup de BD que l’ont reçoit sont des récits initiatiques post-adolescents aux préoccupations très narcissiques. Les thèmes les plus récurrents sont d’ordre psychologique et traitent du rapport aux parents, à la mère et aux amis. Très peu sont épiques et encore moins politiques. Elles se cantonnent ou sont cantonnées à un type de récit vaguement autobiographique ou d’autofiction. Le retour à l’intime domine.
Ce n’est pas le genre en soi qui pose problème : dans la BD underground, une auteure comme Julie Doucet s’en est emparée pour créer un monde très personnel et faire œuvre. Mais son usage, répété dans de nombreuses BD comme formule, en a usé beaucoup les potentialités. Les témoignages ou les récits subjectifs peinent à dépasser l’auto-référentiel. Cette tendance n’est d’ailleurs pas propre au femmes, l’esprit communautaire semble aussi avoir frappé la bande dessinée alternative masculine : les trentenaires ne s’adressent plus qu’aux trentenaires, les bobos aux bobos, etc.

Est-ce le retour d’une BD normative ? Du type de celles qui s’adressaient aux femmes dans les années quarante ou 50 ?

C. M. – Peut-être bien, mais il y a des différences : la BD féminine de ces années-là s’adressait surtout aux petites filles : Lisette, La Semaine de Suzette, Fillette, etc. Un certain nombre de titres étaient publiés par des maisons d’édition catholiques, les autres par le PC via les éditions Vaillant – les cathos « contre » les Rouges, mais les contenus n’étaient pas si différents il me semble. Ça donne à réfléchir, les idéologies diffèrent mais les systèmes de représentation se ressemblent… Les périodiques étaient plus nombreux mais leur même but était la prescription de valeur et de normes éducatives via la fiction.
Aujourd’hui, les enfants lisent des mangas et ce sont les post-ados ou jeune adultes qui sont les plus grands consommateurs de BD. Quelles valeurs prescrit la BD autoproclamée d’auteur : une quête de réalisation individuelle qui passe par la consommation ? Le succès de Margaux Motin ou de Pénélope Bagieu est assez symptomatique : pour moi c’est une BD de mode comme on parle de magazine de mode. Les histoires empruntent au style autobiographique et s’écrivent sur le ton de la confidence mais toutes tournent autour des codes et pratiques sociales de la consommation. Le dessin lui-même est connoté mode.

J’ai constaté avec Lucie Servin, journaliste spécialisée et vigie du jury d’Artémisia dont elle est membre, que le rythme d’apparition de revue de BD pour les femmes, à l’instar de ce qui se fait à la télé et sur le net, s’accélère : Fluide Glacial a créé sa version féminine « humoristique et sexy », intitulée Fluide glamour après Fluide Point G., et les éditions Delcourt sortent Bisou. Les titres font déjà sens : The massage is the message ! Le mot « Bitch » (chienne, pute) est omniprésent. Nous sommes entrés dans l’ère du bitchisme ! Tou-te-s des bitchs » !!! Leur programme et contenu ? « De la mode accessible et branchée, des dossiers d’actualité, de la beauté ludique, des interviews décalées, de la contre-culture, de la psycho amusante… et, bien entendu, de la bande dessinée (sic) ». Bref si retour aux normes il y a, il faut parler des effets dévastateurs de la segmentation d’un secteur de l’édition qui conduit des dessinatrices, de talent ou non, à collaborer à des supports qui sont de véritables attrape-connes !

Quelle BD défendez-vous alors ? Quelle politique d’auteure cherchez-vous à valoriser grâce au prix Artémisia ?

C. M. – Je peux préciser, en creux, le projet en vous parlant de manière concrète des derniers albums primés. Le prix 2013 a été attribué à Jeanne Puchol, pour son roman graphique Charonne Bou Kadir sur le massacre des manifestants algériens, métro Charonne, à Paris en 1962. Elle a réussi à faire se croiser de façon éclairante et émouvante l’histoire de sa mère qui participait à cette manifestation, et la grande histoire, celle de la guerre d’Algérie. En 2009 nous avons attribué le prix à L’Île au poulailler de Laureline Mattuissi. Laureline raconte une histoire de femmes pirates vivant des aventures décoiffantes et épiques sur différentes mers. Son récit transgresse, sur un mode sympathique, les codes de l’aventure masculine. Il met en scène des femmes qui osent la liberté et assument une certaine virilité […]. D’une façon générale nous encourageons la BD et les récits graphiques qui donnent une vision originale de la femme, bousculent les genres et les systèmes de représentations et témoignent d’une vraie exigence graphique et d’audace narrative. C’est déjà beaucoup dans un contexte éditorial où on voit, pour des raisons commerciales et idéologiques, le retour de nombreux stéréotypes. Bien sûr on est loin parfois de BD féministe et tout reste à faire dans ce domaine. Mais nous ne sommes plus dans les années soixante-dix, il n’y a plus l’élan syndical, révolutionnaire et contestataire qui poussait les femmes à revendiquer et à explorer de nouveaux territoires, à en conquérir. Il est difficile d’être battante quand beaucoup de femmes de par le monde, sont surtout battues. Il y a un recul. Une régression… Encourager les dessinatrices créatrices, c’est ma façon à moi d’être encore féministe ! Qu’est-ce que c’est pour vous une militante féministe aujourd’hui ? Je ne suis pas une militante au sens activiste du terme car je suis une solitaire et je n’aime pas trop la foule. Mais mon engagement politique – qui se fonde sur une histoire familiale – n’a pas varié : je suis aux côtés des faibles, des opprimés et des aliénés, les femmes sont les trois bien souvent. Et je veux participer à tous les mouvements qui libèrent : je me considère plus comme une militante de l’art. J’entends par art ce qui, dans l’expression singulière ou collective, permet d’avoir accès à une parole vraiment autonome et de s’émanciper. De faire partager une expérience sensible et produire un peu de beauté, de la sublimation. De fertiliser les rétines.

« L’imagination au pouvoir ! » Rien ne changera jamais tant que les images et l’imaginaire féminin seront sous séquestre. Forte de mon histoire et de mon expérience personnelles, je dirais d’abord qu’il n’y pas une seule façon d’être une militante féministe. J’ai toujours été du côté des femmes même si ce n’est pas facile tous les jours car, comme pour toute humanité aliénée, il n’y a souvent pas pire ennemie des femmes que les femmes. Elles ont intériorisé pendant des siècles le regard des dominants, leur sont souvent soumises. Voient trop souvent le monde à travers leurs yeux. L’expression artistique, en permettant le changement de point de vue, peut déconstruire ce regard. J’ai détourné de façon répétée des œuvres d’art, convoqué des figures féminines mythiques comme Judith, des personnages de fiction comme le Josef K. de Kafka ou historiques comme Camille Claudel, parce qu’elles incarnent ou représentent au travers de leur actes ce combat du faible contre le dominant, de la victime contre le bourreau. Je me suis intéressé récemment à Christine Brisset qui est l’exemple type d’une militante du quotidien que j’apprécie et qui mérite la reconnaissance. (Voir note de lecture sur la BD)

Que pensez-vous des actions et des formes d’expression du militantisme féministe aujourd’hui ?

C. M. – Si on parle du plus médiatique et visible, les actions des Femen, par exemple, j’interrogerais la cohérence du discours politique de leur action. Je ne suis pas contre la provocation, j’en ai fait. Mais il me semble que là encore on est en plein dans le spectacle tel que l’a décrit Guy Debord : y-a-t-il besoin d’être à poil, d’exhiber ce qui marque physiquement le sexe, pour dénoncer dans des lieux de croyances la ségrégation dont sont victimes les femmes ? En quoi la nudité est-elle un argument valable ? Je me demande même s’il n’y pas en l’espèce une contradiction avec la prise de conscience escomptée. J’ai l’impression que leur action finit par caricaturer les légitimes revendications féministes en les rangeant du côté de la provocation philosophique, d’un discours extrémiste que les médias ont tôt fait de mettre en perspective avec celui des religieux traditionalistes et des réactionnaires… Mais il faudrait aussi parler du courage de leur action en Tunisie ; mais leur action va-t-elle défendre la cause de la jeune tunisienne enfermée pour atteinte à la pudeur ou lancer un débat sur le retour du religieux comme norme sociale dans le pays ? En résumé et d’une façon générale, cette spectacularisation du débat politique est un moyen d’éviter qu’il ait jamais lieu et soit partagé par la population. Et puis, je m’étonne aussi que les dites Femen, soient toutes d’aussi jeunes et jolies femmes, plutôt sexy et photogéniques… La provocation individuelle trouvait auparavant du sens dans un système de valeurs hiérarchiques et patriarcales. Il faut qu’elle change de forme dans une société où tout est relativisé et réduit au niveau de la marchandise et d’un standard de vie. Même un homme politique porteur d’un autre discours comme Mélenchon, (ou comme Marchais en son temps), est obligé de jouer les méchants pour s’exprimer, passant plus de temps à défendre son personnage qu’à rappeler des faits. Ils deviennent complices à leur corps défendant. Quant à la manifestation de rue, elle semble aujourd’hui également frappée d’inefficacité : qui croit encore que des millions de gens dans la rue, couverts de badges multicolores, soufflant dans des trompettes, ou en train de « faire la fête » dans des cortèges gaiement et vivement colorés, peuvent encore incarner une volonté et une vraie colère populaire et peser sur des décisions politiques ? Sans compter la récupération de tous ces modes de revendication populaire par l’extrême droite. Il me semble que la gauche révolutionnaire doit faire de gros efforts d’imagination pour inventer de nouveaux moyens d’expression et d’action, de nouveaux symboles, de nouveaux systèmes de représentation. Pour ne plus euphémiser la situation. Les Indignés et autres Anonymous sont-ils la fin d’un mode de contestation ou le début de quelque chose de nouveau ? L’avenir le dira. ■

Propos recueillis par Éric Zafon, N’Autre école.

Chantal Montellier est la créatrice du prix Artémisia qui récompense chaque année une bande dessinée réalisée par une ou plusieurs femmes. Le jury de cette association fondée
en 2007 est mixte avec pour objectif de mettre en avant la production
des auteurs féminins de bande dessinée. Le nom du prix est
un hommage à l’artiste italienne Artemisia Gentileschi.
Le prix est remis le 9 janvier,
date anniversaire de la naissance
de Simone de Beauvoir.

Bibliographie

Bandes dessinées

1996, Les Humanoïdes Associés, 1978.

Les Rêves du fou, Futuropolis, 1978.

Blues, Kesselring, 1979.

Andy Gang, Les Humanoïdes Associés, 1979.

Shelter, Les Humanoïdes Associés, 1980.

Andy Gang et le tueur de la Marne, Les Humanoïdes Associés, 1980.

Joyeux noël pour Andy Gang, Les Humanoïdes Associés, 1980.

Lectures, Les Humanoïdes Associés, 1981.

Le Sang de la commune, Futuropolis, 1982.

Wonder city, Les Humanoïdes Associés, 1982.

La Toilette, scénario de Pierre Charras, Futuropolis, 1983.

Odile et les crocodiles, Les Humanoïdes Associés, 1983 ; réédition retouchée chez Acte Sud/L’An II en 2008.

L’esclavage c’est la liberté, Les Humanoïdes Associés, 1984.

Rupture, Les Humanoïdes Associés, 1985.

Un deuil blanc, Futuropolis, 1987.

Julie Bristol : La Fosse aux serpents, Casterman, 1990. Faux sanglant, Dargaud, 1992.

L’Île aux démons, Dargaud, 1994.

Voyages au bout de la crise, Dargaud, 1995.

Sa majesté la mouche, dans Noire est la terre, collectif,
Autrement, 1996..

La Femme aux loups, Z’éditions, 1998.

Paris sur sang, Mystère au Père Lachaise, Dargaud, 1998.

Social Fiction, Vertige Graphic, 2003, regroupant les albums 1996, Wonder City et Shelter, préface de Jean-Pierre Dionnet.

Les Damnés de Nanterre, Denoël Graphic, 2005.

Tchernobyl mon amour, Actes Sud, 2006.

Sorcières mes sœurs, La Boîte à bulles, 2006.

Le Procès, d’après Kafka, scén. de David Zane Mairowitz, Actes Sud, 2009.

L’Inscription, Actes Sud, 2011.

L’Insoumise, Actes Sud, 2013.

Dessins de presse

Impressions sur « Betty » dans la « Force des sentiments », L’Autre Journal, 26 mars
au 2 avril 1986.

Sous pression, Pop’com/Gra­phein, 2001

Romans

Voyages au bout de la crise, Dargaud, 1995, roman illustré.

La Dingue aux marrons, Baleine, 1997 (Le Poulpe).

TGV, conversations ferroviaires, récits, Les Impressions Nouvelles, 2005.

Chantal Montellier a également dessiné pour la presse : Le Combat syndicaliste, Politis, Maintenant, Le Monde, L’Autre Journal, Marianne, etc. Comme auteur de bande dessinée, elle a participé notamment à Charlie Mensuel, Métal Hurlant, Ah ! Nana, (À Suivre) ou Psikopat.