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Jacques Bernardin, Le rapport à l’école des élèves de milieux populaires

dimanche 12 janvier 2014, par Franck

Un résumé efficace des obstacles que les enfants des classes populaires rencontrent à l’école, avec cette grande méprise sur le sens des apprentissages : eh non, ce n’est pas « pour-avoir-un-bon-métier-plus-tard » ni « pour-être-un-intello »... . L’ouvrage est aussi et surtout une réflexion sur les façons de surmonter ces obstacles. Trop important pour être résumé en quelques lignes, nous devrons y revenir (y compris de façon critique). Sa clarté et son positionnement social ne peut qu’en faire dès à présent recommander la lecture et le dossier de notre numéro nous incite à cette citation, dans un passage consacré aux lycéens (le reste de l’ouvrage s’intéresse plutôt au premier degré) : « (…) Pour les lycéens en difficultés, le langage dit plus le réel qu’il ne le reconstruit (…) Il sert à exprimer son opinion ou à dire où on se situe. Pour les lycéens en réussite par contre, le langage est moins au service de l’expression qu’outil pour (re)construire un univers, mettre en relation, réfléchir, bref est outil au service du cheminement de la pensée. » Et à la suite (p.59) une réflexion ouverte sur la part à faire entre la prise en compte de l’expérience sociale des jeunes mais sans lâcher la perspective émancipatrice des compétences langagières.

Jacques Bernardin, Le rapport à l’école des élèves de milieux populaires, De Boek, 2013, 133 p., 14€