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EPS : des inégalités construites

mercredi 2 octobre 2013, par Greg

Cécile Vigneron est professeure d’EPS. Dans sa thèse sur « la construction des inégalités de réussite en EPS au baccalauréat entre filles et garçons » (disponible en ligne), elle examine les écarts de réussite au bac et montre comment les pratiques scolaires défavorisent les filles. Elle part de l’hypothèse selon laquelle, « par les choix de contenus enseignés en EPS, conçus à partir d’une analyse asexuée des techniques sportives, par les effets d’attente et les représentations spécifiques des enseignants à l’égard des élèves des deux sexes, l’école accentue les écarts de résultats entre garçons et filles initialement constitués par les effets de la socialisation familiale et de l’environnement culturel ». Elle dénonce également le confinement des filles dans des rôles subalternes en sports collectifs et préconise une réorientation des contenus enseignés vers une revalorisation des apprentissages techniques qui font souvent défaut aux filles. Elle va ainsi dans le sens de Davisse (cf. note p. 15) qui critique l’inefficacité des « beaux discours » moraux sur le vivre ensemble, et qui prône un changement par les apprentissages réels, en commençant par reconnaître que les contenus enseignés ne sont pas neutres du point de vue sexué.

D’autres travaux portent sur la mixité en EPS, notamment :

– Cogérino G. (Coord), « La mixité en éducation physique. Paroles, réussites, différenciations » Dossier EPS, n° 67, Édition Revue EPS, 2006, 192 p.

–Cogérino G. (dir.), Filles et garçons en EPS, Paris, Éditions Revue EPS, 2005, 303 p.

Pour un état des lieux plus général, on peut se référer à l’ouvrage de Davisse A. et Louveau C. (cf note p. 15)

(disponible en ligne) http://ww2.ac-poitiers.fr/eps/spip.php?article182